L’Alliance des Religieux pour le Développement Socio-éducatif Économique et Sanitaire, en abrégé ARDSES a organisé ce jeudi 22 août 2024 à Niamey, en partenariat avec l’ONG Girls First Fund, un atelier de renforcement des capacités à l’endroit des jeunes, OSC et leaders communautaires, sur le thème : ‹‹ lutte contre les traditions et mythes favorisant les nuptialités précoce et forcée.
Cette rencontre d’échanges et de sensibilisation a regroupé les acteurs des différentes structures de la société civile, des femmes, des jeunes et des chefs traditionnels autour de la thématique du mariage des enfants.
L’objectif étant d’outiller les différents acteurs pour contribuer à la sensibilisation et à l’éradication des mythes et traditions néfastes qui favorisent les nuptialités précoce et forcée.
Après la Fatiha et les mots de bienvenue de Cheikh Oumarou Mahaman Bachir, islamologue et président de l’ARDSES, place à la communication sur la thématique ‹‹ lutte contre les traditions et mythes favorisant les nuptialités précoce et forcée ››, présentée par Malam Salissou Arzika.
Dans son intervention, le communicateur a abordé les points tels que les mythes et traditions qui favorisent le mariage des enfants, la position de l’islam, les moyens et les argumentations pouvant aider les participants dans leur plaidoyer et sensibilisation sur le mariage des enfants et les VBG (Violences Basées sur le Genre) et enfin l’engagement des cibles dans la lutte contre le mariage des enfants.
Peu après la communication, place aux échanges des participants sur la thématique. L’occasion de recueillir la contribution des uns et des autres en faveur de la lutte contre les traditions et mythes favorisant les nuptialités précoce et forcée.
Hadjia Fourera Karimou, formatrice salue cette initiative de l’ARDSES qui vise à renforcer les capacités des différents acteurs. ‹‹ Le mariage précoce et forcée est une réalité au Niger, c’est pour cela je suis toujours sur le terrain pour sensibiliser la population autour de cette thématique ››, a-t-elle déclaré.
Pour cette dernière, le mariage précoce et forcé a de nombreuses conséquences néfastes sur la jeune fille. Il s’agit entre autres de l’immaturité de la fille, la fistule obstétricale, l’abandon, le stress, la prostitution ou encore le suicide. ‹‹ Toutes ces conséquences arrivent parce que le corps de la fille n’est pas encore prêt pour le mariage ››, a insisté Hadjia Fourera.
À l’issue de la rencontre, un témoignage de satisfaction a été décernée au point focal de la lutte contre les mythes et traditions favorisant les nuptialités précoce et forcée.
Enfin, une photo de famille a été faite pour immortaliser l’événement.
Koami Agbetiafa