Les Chefs d’État du Burkina Faso, du Mali et du Niger, regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont tenu le samedi 6 juillet 2024 à Niamey, le tout premier sommet de cet espace communautaire sahélien, créé en septembre 2023. Ainsi, dans la capitale nigérienne, le Capitaine Ibrahim, le Colonel Assimi Goita et le Général de brigade Abdourahamane Tiani ont solennellement acté la création de la confédération de l’AES.
Ce tout premier sommet des Chefs d’État de l’AES est placé sous le thème : ‹‹ l’Alliance des États du Sahel : un espace souverain de sécurité et de prospérité ››. Après examen de la situation sécuritaire, les dirigeants des trois se sont ensuite penchés sur l’opérationnalisation de l’AES ainsi que sur les questions de développement.
Sur le plan sous-régional ouest-africain, les Chefs d’État ont rappelé la lourde responsabilité de la CEDEAO, dans l’effritement des valeurs de fraternité, de solidarité et de coopération entre les Etats et les peuples concernés, en soulignant l’impact néfaste des sanctions illégales, illégitimes et inhumaines et des menaces d’agression contre un État souverain. Ils n’ont pas manqué surtout de saluer la résilience dont ont fait montre les trois pays de l’AES.
Concernant la situation sécuritaire, les Chefs d’État ont réaffirmé leur détermination à combattre et à éradiquer ensemble le terrorisme sous toutes ses formes et la criminalité en bande organisée dans l’espace de l’Alliance.
Sur l’opérationnalisation de la confédération AES, les Chefs d’État se sont réjouis des résultats obtenus grâce à la synergie d’actions entre les trois États, dans la lutte contre le terrorisme dans l’espace de l’Alliance. Aussi, ont-ils décidé de ‹‹ franchir une étape supplémentaire vers une intégration plus poussée entre les pays membres ››.
À cet effet, ils ont adopté le traité instituant une confédération entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger dénommée « Confédération AES ». C’est dans cet esprit que les trois dirigeants se sont félicités de la mise en place d’une force conjointe des États du Sahel (FC/AES), lors de la réunion des chefs d’état-major, tenue à Niamey du 5 au 6 mars 2024. Par ailleurs, sur les questions politiques, les trois États ont souligné la nécessité d’une coordination de l’action diplomatique, ainsi que l’importance de parler d’une seule voix.
S’agissant des questions de développement, les Chefs d’État ont affirmé la nécessité de mutualiser leurs moyens en vue de mettre en place des projets structurants et intégrateurs dans les secteurs stratégiques, notamment l’agriculture et la sécurité alimentaire, l’eau et l’environnement, l’énergie et les mines, les échanges commerciaux et la transformation industrielle, l’éducation, la santé et la jeunesse, entre autres.
À ce titre, les Chefs d’État ont décidé de la création d’une banque d’investissement de l’AES et de la mise en place d’un fonds de stabilisation. Toute chose qui concourt au développement intégral de l’espace AES.
Koami Agbetiafa