La tolérance et l’acceptation de la contradiction peuvent servir une cause

Au Niger, nombreux sont les citoyens qui ne manquent aucune occasion de descendre dans l’arène politique. Ce qui est une bonne chose en soi, surtout s’ils peuvent contribuer à un changement dans la société, avec une plus grande justice sociale et une amélioration substantielle des conditions de vie du plus grand nombre.

Cependant, quand ils s’engagent dans le combat, ils doivent savoir que même si d’aucuns la considère comme un espace où tout est permis, l’arène politique a aussi besoin de bonnes manières, entre autres, il faut faire preuve de civilité, de bienséance, de tolérance et de sagesse. Surtout que le combat politique a ceci de particulier qu’ à l’intérieur d’une même arène, les combattants professent la même chose. Ils prétendent tous faire le combat pas pour eux-mêmes, mais pour leur pays. Malheureusement, certains sont démasqués dans la poursuite effrénée de leurs intérêts particuliers. A travers leurs propos et leurs comportements, ils sont carrément aux antipodes du sens de l’intérêt général. Ils pensent pouvoir rallier les gens à leur cause en excellant dans les reproches erronés, les jugements de valeur et les procès d’intention. C’est dommage qu’ils ne se rendent pas compte qu’en procédant ainsi, ils se marginalisent, et au lieu de défendre leur cause, ils ne font que la compromettre, chaque jour que Dieu fait. En réalité, ils ne font pas de la politique, mais ils font la politique de l’autruche.

Un vrai progressiste doit bannir l’intolérance et accepter la contradiction. Dans l’arène politique et dans le débat démocratique, il doit faire un combat d’idées pour un pays et non un combat isolé pour une personne ou quelques personnes. C’est pourquoi il doit combattre les idées par d’autres idées, vouloir les combattre par les préjugés est inélégant et réactionnaire.

Zakaria Abdourahaman