A Maichilmi, le jeudi 16 novembre 2023, une foule compacte se bouscule autour des dépouilles mortelles, des armes, des munitions et des motos exposées sous la vigilance des soldats en armes.
Les dépouilles mortelles sont celles des terroristes, les armes, les munitions et les motos sont le matériel qui a été saisi auprès d’eux, suite à l’accrochage qui les a opposés aux FDS quelques instants plutôt.
Maichilmi est un village du nord-est de la région de Tillabéri, près de la frontière malienne.
Ce jour-là, les Forces de Défense et Sécurité du Niger se sont, dans cette localité située non loin de Sanam dans le département d’Abala, affrontées à un groupe d’individus armés. L’information portant sur l’accrochage a été rapportée par Infos Militaires, une source sécuritaire nigérienne.
Celle-ci indique que les individus armés étaient en pleine séance de prêche dans la localité quand les FDS sont venues les surprendre.
Au nombre de huit, les terroristes avaient rassemblé élèves et enseignants pour prêcher leur vision à eux de l’islam. Ils avaient auparavant, incendié, avec un déchaînement inouï, l’école du village.
Brûler ou détruire tout ce qui est représentatif de l’Occident et de ses valeurs est pour ces groupes terroristes, l’acte qui justifie à suffisance leur appartenance à un des groupes armés djihadistes qui écument la région de Tillabéri depuis plus d’une décennie.
Malheureusement pour les assaillants de Maichilmi, le jeudi 16 novembre 2023, au moment précis où ils prêchaient, leur sort était déjà scellé, car un détachement des FDS est en pleine patrouille dans la zone.
Tout est allé très vite, selon des sources locales, des coups de feu ont commencé à pleuvoir sur les 8 terroristes qui, surpris, tentèrent de prendre la fuite mais, un à un, furent fauchés par les balles des soldats nigériens.
Un vrai travail de professionnels, aucune victime n’est à déplorer parmi le personnel enseignant et les élèves. A retenir aussi qu’aucun élément des FDS n’a écopé de la moindre égratignure. Quant aux 8 djihadistes, tous ont été neutralisés.
Leurs corps ont été exposés à la place publique sous le regard des populations de Maichilmi, des élèves et enseignants de l’école dont il ne reste plus que des ruines.
Sont exposées aussi sous le regard de la masse populaire abasourdie, les armes et les motos récupérées auprès des terroristes.
Dans cette partie de la région de Tillabéri, la proximité de la frontière avec le Mali où sévissent des groupes terroristes en nombre est un facteur aggravant de l’insécurité.
L’appétit meurtrier et insatiable de ces groupes les font venir au Niger pour voler du bétail, prélever des impôts, assassiner de manière ciblée ou en masse et attaquer les FDS.
Pas plus tard que le 4 novembre 2023, sept (7) d’entre eux ont rejoint leurs ancêtres, tués par les Forces Armées Nigériennes (FAN) au nord-ouest de Filingué. Ils fuyaient la localité de Bonkoukou où ils ont tué deux (2) personnes civiles et blessé trois (3) autres aux environs de 10 heures locales au marché quand ils furent rattrapés par un détachement des FAN.
Mis en déroute grâce à la »riposte énergique » d’un élément Gendarme chargé de la sécurisation du marché, ils ont pris la fuite en direction de la frontière malienne mais les FAN basées à Filingué leur ont barré la route.
A l’issue de l’accrochage qui s’en est suivi, 7 d’entre eux furent neutralisés sans qu’aucune victime ne soit à déplorer dans les rangs des soldats nigériens.
Bassirou Baki