Le 22 octobre 2023, plus de cent terroristes ont été neutralisés lors d’une opération coordonnée entre les forces armées burkinabè et nigériennes. Les terroristes ont, dans un premier temps, été violemment frappés par l’aviation militaire burkinabè au niveau de leur base, située au nord-est de Markoye dans la zone des 3 frontières, avant que les rescapés qui ont pris la fuite et traversé la frontière pour se cacher au Niger soient entièrement décimés par des troupes au sol et des vecteurs aériens nigériens.
Plusieurs véhicules, des armes, des munitions et du matériel de communication ont été détruits de part et d’autre de la frontière où a été conduite l’opération. Un succès militaire sans précédent pour les forces armées burkinabè et nigériennes et une déroute pure et simple pour l’EIGS, le groupe terroriste le plus actif dans la zone.
Cette victoire contre l’ennemi terroriste intervient une semaine après l’embuscade meurtrière dans laquelle sont tombés des soldats du 912ème CSI de Tera, non loin de la localité de Lamdou au Niger.
Ces derniers étaient en patrouille dans le cadre de l’opération Niyya quand ils furent pris à partie près de ce petit village situé non de Téra, le dimanche 15 octobre 2023.
Dans cette attaque, 6 militaires sont tombés sur le champ d’honneur et 7 ont été blessés. D’après des sources sécuritaires, »la vive riposte des forces de défense et de sécurité a permis de neutraliser plusieurs terroristes ». Les mêmes sources indiquent que 31 terroristes ont été abattus, 14 motos détruites, 7 fusils Ak47 et une mitrailleuse M80 ont été saisis.
Précédemment, plusieurs attaques au Niger ont été menées par l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS).
Entre août et octobre, en effet, le groupe terroriste a conduit jusqu’à quatre (4) attaques qui ont fait plusieurs dizaines de morts dans les rangs de l’armée nigérienne et burkinabè.
Ces attaques ont été menées à Doukou dans l’Anzourou, à Zibane, Gabou, Kandadji et Takanamatt où des sources sécuritaires ont fait savoir que plus de 60 morts ont été enregistrés parmi les soldats nigériens.
Entre temps, les opérations de ratissage et des coups de main portés par les Forces Armées Nigériennes (FAN) à leurs homologues du Mali et du Burkina Faso ont fait des centaines de morts dans les rangs des groupes armés terroristes. Plusieurs de leurs bases logistiques ont été prises par les armées des 3 pays du Sahel qui, désormais, sont organisés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) pour mieux mettre hors d’état de nuire les groupes terroristes qui écument certaines zones de leurs territoires respectifs.
Bassirou Baki