La drépanocytose est une maladie héréditaire du sang qui affecte les globules rouges. Elle provoque une déformation en forme de faucille des globules rouges entrainant des complications telles que des crises douloureuses et des problèmes au niveau du foie et de la rate. Grace au progrès dans la prise en charge de cette maladie, l’espérance de vie moyenne est aujourd’hui de plus de 40 ans.
La drépanocytose se caractérise par des infections, des douleurs soudaines, dans la poitrine ou le corps entier, faible taux d’oxygène, inconfort physique ou vertiges et la fatigue. Autres symptômes courants, la destruction anormale des globules rouges, essoufflement, inflammation des doigts ou des orteils, peau et yeux jaunes, pâleur ou retard de développement. Chez l’enfant drépanocytaire on remarque « un manque de globule rouge, ce qu’on appelle anémie qui se traduit par une fatigabilité, essoufflement et lenteur », a expliqué Dr Hospice de la clinique Yashfine, sis au quartier Dan Gao.
Chez une personne non porteuse des gènes de la drépanocytose, les globules rouges sont lisses, bien ronds et souples. Ils peuvent ainsi circuler facilement dans les vaisseaux sanguins. Cependant, les globules rouges contenant de l’hémoglobine drépanocytaire sont rigides et fragiles. Ces cellules ont tendance à s’agglomérer et se déplacent difficilement dans les vaisseaux sanguins. Elles peuvent obstruer les petits vaisseaux sanguins et gêner la circulation du sang sain et un transport normal de l’oxygène. De plus, en cas de drépanocytose, l’espérance de vie des globules rouges falciformes n’est que de 10 à 20 jours, contre 120 jours pour les globules rouges normaux. En outre, du fait de leurs formes anormales et de leur rigidité, les cellules falciformes sont détruites par la rate, l’organe chargé de filtrer le sang pour éliminer les agents infectieux compte tenu du faible nombre de globules rouges sains circulant dans le corps.
En effet, il n’existe pas de « traitement curatif permettant de soigner les cas de drépanocytose », a ajouté le Dr Hospice. Pour la plus part de temps, les traitements mis en œuvre sont les suivants : un suivi pour prévenir les complications (prise d’antibiotiques, vaccination contre les infections, suppléments en fer et acide folique, hydratation, suivi médical pour limiter le risque d’AVC ainsi que sur les reins et diminuer les difficultés respiratoires ), des transfusions sanguines ( pour limiter l’anémie et prévenir les complications ), une greffe de moelle osseuse (par un donneur compatible ), des thérapie géniques (qui sont en cours d’évaluation).
Ibrahima Oumarou Galadima