Dans le cadre de la mise en œuvre du projet ‹‹ lutte contre la corruption et les malversations fiscales, à travers la production d’enquêtes journalistiques ››, l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC Niger) a organisé avec l’appui financier de l’ambassade des États-Unis au Niger et en collaboration avec le journal en ligne l’Événement au Niger, un concours dénommé ‹‹ meilleures enquêtes journalistiques ››. L’objectif étant de promouvoir le journalisme d’investigation efficace au Niger. Au terme des délibérations conduites par un jury composé des journalistes expérimentés, 6 prix ont été décernés aux meilleures productions journalistiques.
La cérémonie de remise de prix aux lauréats du concours meilleures enquêtes journalistiques s’est déroulée ce vendredi 15 septembre 2023, en présence d’un parterre de personnalités au nombre desquelles le SG du ministère de la communication, madame la responsable de la section politique de l’ambassade des États-Unis au Niger et la directrice de la diplomatie et porte-parole de l’ambassade des États-Unis au Niger.
Dans son allocution pour la circonstance, Madame Amina Niandou, Présidente de l’APAC Niger a déclaré que la présente cérémonie vient ainsi sanctionner le concours ‹‹ meilleures enquêtes journalistiques ›› qui fait suite à une série de quatre ateliers de formation ayant duré 5 jours chacun, au profit de 50 journalistes des huit régions du Niger, à raison de 30 hommes et 20 femmes.
Mme Amina Niandou a saisi l’occasion pour adresser ses félicitations aux lauréats ainsi qu’aux participants dudit concours. Elle n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude à l’endroit de l’ambassade des États-Unis au Niger, pour son accompagnement constant à cette initiative de l’APAC Niger.
Le 1er prix, Prix de l’Excellence du concours meilleures enquêtes journalistiques, est attribué à Abdoul Aziz Ibrahim Souley, journaliste à l’ONEP, pour son enquête intitulée ‹‹ gestion déléguée des ouvrages hydrauliques dans la région de Tillabéri : manque de transparence et mauvaise gestion ››, avec une note de 14,70/20.
Le 2ème prix du concours a été décerné à Youssouf Sériba, journaliste au journal en ligne Les Échos du Niger, pour son enquête intitulée ‹‹ Sur les traces des marchés opaques de crédit carbone ›› avec une note de 14,50/20.
S’agissant du 3è prix, il est attribué à Ismaël Moumouni Moussa, journaliste à la télévision Labari, pour son enquête intitulée ‹‹ Surfacturation des marchés publics aux fins de financement des partis politiques : une complicité entre opérateurs économiques et agents de l’État ››, avec une note de 14,30/20.
Le prix Spécial Meilleure Femme journaliste d’investigation est décerné à Adama Dawaki Kourma, journaliste au studio Kalangou pour son enquête intitulée ‹‹ transfert frauduleux des élèves dans les établissements publics à Niamey ›› avec une note de 13,30/20.
Par ailleurs, des prix d’encouragement ont été attribués par le jury à deux journalistes. Il s’agit de Zeinabou Chekaraou, journaliste à L’Évènement pour son enquête intitulée ‹‹ circuit de commercialisation des faux médicaments : une durabilité incroyable malgré les dispositifs de contrôle ›› avec une note de 13,20/20 et de Amma Malam Abdou Moussa, journaliste au journal en ligne l’Éclosion de Zinder pour son enquête intitulée ‹‹ attribution des marchés de construction des classes à Zinder: le clientélisme politique prime sur la réglementation ››, avec une note de 13,70/20.
‹‹ Un sentiment de joie ››, dira Abdoul Aziz Ibrahim Souley, lauréat du 1er prix du concours meilleures enquêtes journalistiques, à l’issue de la cérémonie de remise de prix. Il a surtout encouragé les jeunes journalistes à profiter de l’expérience des aînés, notamment en matière de journalisme d’investigation.
Au total, ce sont 17 œuvres journalistiques qui ont été retenues par le jury.
Neuf critères ont été établis comme grille de notation aux différentes œuvres journalistiques soumis. Il s’agit de l’originalité et la pertinence du sujet (3pts), la nouveauté de l’information fournie (2pts), la qualité des sources et la crédibilité de l’information (3pts), la recherche documentaire et le travail de terrain (2pts), la rigueur dans l’analyse (3pts), la qualité rédactionnelle, de l’image et du son (2pts), la prise en compte de l’aspect genre (2pts), le respect des normes professionnelles (2pts) et enfin l’éventuel impact sur la vie de la société (1pts). Ce qui fait un total de 20 points pour la notation.
Koami Agbetiafa