Comité de pilotage et clôture du projet 3M : Partage des bonnes pratiques et présentation des résultats

 

La salle de réunion de l’hôtel Noom de Niamey a abrité du 27 au 29 mars 2023, une réunion du comité de pilotage et de clôture du projet 3M ‹‹ Mes Droits, Ma Santé, Mon Avenir ››. Une rencontre de bilan des trois pays de mise en œuvre du projet à savoir le Burkina Faso (ABBEF), le Niger (ANBEF) et le Tchad (ASTBEF) et qui vise notamment, à partager les bonnes pratiques du projet COPIL régional, puis de présenter les résultats de l’évaluation finale du projet 3M, après deux ans de mise en œuvre.

Outre les trois pays de la mise en œuvre du projet 3M représentés par les associations pour la Bien-être Familiale du Burkina, du Niger et du Tchad, la présente rencontre a également enregistré la participation du coordinateur du projet qui est l’Association Togolaise pour le Bien-être Familiale (ATBEF), le ministère de l’Europe et des affaires étrangères de la France  (MEAE), par ailleurs le principal partenaire financier dudit projet et de l’IPPF, la Fédération Internationale du Planning Familial qui a développé ce projet.

Le projet 3M d’un montant de financement de 899 996 euros, concerne le renforcement des capacités des organisations de la société civile, les associations féministes et des jeunes, en matière de l’éducation à la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ).

Selon M. Lamoudi Youmandi, Directeur des programmes de l’Association Nigérienne pour le Bien-être Familial (ANBEF), au Niger, le projet est mis en œuvre dans la région de Tillabéri (Say, Torodi et Téra) et a ciblé les Fadas et les espaces sûrs avec des clubs de santé scolaire. ‹‹ Pour les trois départements, il y a eu 15 clubs de santé scolaire qui ont été formés sur la Santé de la Reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ) et 18 Fadas qui ont été outillés sur la SRAJ et les organisations ont été formées non seulement sur la SRAJ, mais aussi sur l’égalité des genres en milieu communautaire et l’accès des femmes et des jeunes aux service de la SR) ››, a-t-il expliqué.

À propos des résultats obtenus au Niger, M. Lamoudi Youmandi a souligné que l’appropriation des jeunes sur les thématiques démontre clairement la pertinence de l’intervention sur le terrain.

Le représentant de l’Association Burkinabè pour le Bien-être Familial (ABBEF), M. Ouedraogo Parfait Donald a, quant à lui mis en exergue les activités de sensibilisation, les causeries éducatives et  les sessions ECS (Éducation Complète à la Sexualité) qui ont concouru à un changement de comportement dans le milieu où le projet a été mis en œuvre au Burkina Faso.

S’agissant du Tchad, M. Doumuguinam Gosngar, responsable projet jeune à l’Association Tchadienne pour le Bien-être Familial (ASTBEF), au nombre des bonnes pratiques enregistrées dans son pays, il y a l’implication des leaders traditionnels, religieux, mais aussi des enseignants qui se sont appropriés la thématique de la SR.

L’état des lieux des différentes activités réalisées dans le cadre du projet 3M a permis de mettre en évidence les résultats obtenus par chaque AMs ( association membre de l’IPPF), mais aussi les défis et solutions trouvées.

Dr Haingo Rabearimonjy, Directeur des programmes de l’IPPF/BRA, s’est réjoui des résultats obtenus, mais également des stratégies et des approches utilisées par les trois pays de mise en œuvre afin d’obtenir ces résultats.

Se prononçant sur la réalisation des indicateurs, Madame Mallaury N’diaye, chargée de mission société civile et égalité de genre à l’ambassade de France au Niger et représentant le ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE) a déclaré que dans l’ensemble les indicateurs ont été remplis, avant d’exprimer son appréciation positive de ce projet qui touche à sa fin, avec des impacts concrets auprès des bénéficiaires.

Le projet 3M, faut-il le rappeler, a pour but de contribuer à réduire les inégalités des genres à travers l’autonomisation des jeunes et le renforcement technique des OSC féministes locales, vers la transformation des normes genres en faveur des droits sexuels des adolescents et des jeunes, particulièrement les filles.

Quatre composantes forment le projet. La première est d’améliorer l’environnement favorable à la promotion de l’égalité des genres et aux programmes innovants d’éducation sexuelle complète (ECS) de qualité, ensuite d’améliorer l’accès de 105 000 adolescentes et jeunes scolarisés et non scolarisés de 10 à 24 ans aux programmes d’ECS de qualité, transformatifs des normes des genres.

La troisième composante est de renforcer les capacités des associations membres de l’IPPF et la collaboration Sud-Sud pour la mise en œuvre des programmes d’ECS et de promotion des genres, et enfin de renforcer la coordination, la gestion et l’évaluation des programmes d’ECS et de promotion des genres.

Démarré en septembre 2021, le projet 3M a été mis en œuvre jusqu’en mars 2023 avec des résultats satisfaisants, de l’avis des différents partenaires impliqués.

Pour sa mise en œuvre efficiente, il existe dans chacun des trois pays concernés, un Comité de Pilotage (COPIL) où les acteurs composés des organisations de la société civile, des associations féministes et des jeunes, mais aussi des différents ministères concernés par la thématique.

Koami Agbetiafa