Coopération économique : Ouverture au Centre Mahatma Gandhi de Niamey du 1er ‘’Business Forum UE-NIGER’’

Le 1er ‘’Business Forum UE-NIGER’’ a ouvert ses travaux le mardi, 7 février 2023, au Centre International des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, sous la présidence du Président de la République du Niger, Mohamed Bazoum. Organisé conjointement par le Ministère du Commerce du Niger et l’Union Européenne, le ‘’Business Forum UE-Niger 2023‘’, a pour objectif de mobiliser des investissements privés dans les secteurs prioritaires au Niger et découvrir tout le potentiel économique du pays afin de murir une réflexion commune entre les entreprises, les hommes d’affaires, les responsables politiques de l’Union Européenne, de l’Afrique et du Niger autour dudit potentiel pour mieux le mettre en valeur.

Dans le discours qu’il a prononcé à l’occasion de cette rencontre, le président de la République, Mohamed Bazoum, s’est tout d’abord appesanti sur ce que d’aucuns appellent les handicaps de notre pays, handicaps qui empêcheraient son décollage économique. « Que ne dit-on pas sur les handicaps de mon pays le Niger ? », s’est-il demandé. « Il ne s’agit pas pour nous de les nier, a-t-il martelé, mais de changer de perspectives pour nous diriger vers nos objectifs de développement en surmontant les obstacles ».

Selon le Chef de l’Etat, « si le Niger a des handicaps, il a aussi des atouts considérables. Sa position géographique, sa richesse en ressources naturelles dont l’eau, ses terres arables et un cheptel considérable, de nombreuses sources d’énergie, des minéraux, son héritage humain et civilisationnel, et sa jeune population, en font une charnière entre le Nord et le Sud du continent africain et entre l’Europe et l’Afrique, et un pivot de stabilisation et d’échanges commerciaux ».

Il a fait savoir que « les entreprises et les investisseurs de l’Union Européenne, outre le capital financier, disposent de capitaux technologiques et industriels dont l’économie nigérienne a tant besoin ».  Et pour cause ! « L’Union Européenne et le Niger se trouvent chacun dans le voisinage stratégique de l’autre », a-t-il expliqué. Le président Bazoum a, enfin, indiqué que la « douloureuse époque que nous traversons, s’accompagne d’opportunités à saisir, ensemble, européens et nigériens, européens et africains,  pour nous donner les meilleures chances possibles dans la nouvelle ère qui s’annonce globale et digitale ».

Peu avant le discours prononcé par le Chef de l’Etat, plusieurs autres intervenants ont pris la parole. Il s’agit notamment de Mme Chrysoula Zacharopulou, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères, Chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats Internationaux de la France. Cette dernière s’est dite « enthousiaste à l’idée de renforcer notre partenariat avec votre jeunesse et votre société civile, dont l’énergie et le dynamisme nous épatent chaque jour ».

La cérémonie d’ouverture du 1er ‘’Business Forum UE-NIGER’’ a enregistré la présence du Premier Ministre, Ouhoumoudou Mahamadou, des Présidents des Institutions de la République du Niger, des membres du Gouvernement, des députés nationaux, de la Directrice Générale des Politiques de Développement Durable auprès du Ministère des Affaires étrangères du Royaume d’Espagne, Mme Eva Del Hoyo Barbolla, du Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères du Portugal, M. Francisco André, de M. Konstantinos Frangkogiannis, Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères de la Grèce, de M. Moussa Sidi Mohamed Président de la Chambre de Commerce, d’Artisanat et d’industrie du Niger, de M. Salvador Pinta Da Franca, Ambassadeur, Chef de la Délégation de l’Union Européenne au Niger, et plusieurs autres invités.

Il faut, en outre souligner la participation très remarqué des entreprises nigériennes aux assises du forum. Certaines parmi elles œuvrent au développement économique du Niger depuis des décennies. Il s’agit, entre autres, de l’entreprise française Orano, de la Cominak, de Imouraren SA et de la Somaïr, pour ne citer que celles-là. Ces entreprises sont spécialisées dans l’exploitation minière, notamment uranifère. Orano, par exemple, participe à la valorisation du potentiel uranifère et à l’appui au développement local dans notre pays depuis plus d’un demi-siècle. Conformément à sa Politique de Responsabilité Sociétale d’Entreprise, Orano Mining s’investit dans des projets d’intégration et de développement dans ses territoires d’implantation (développement économique, accès à l’eau, à l’énergie, à la santé et à l’éducation).

Entre 2006 et 2022, pour ce qui est de l’appui sociétal aux populations locales de sa zone d’intervention en matière d’exploitation minière, c’est-à dire dans la région d’Agadez, elle a financé près de 5,5 milliards de FCFA dont 1,20 milliards en appui au développement des infrastructures, 1,74 milliards pour l’accès à l’eau potable pour les populations, 0,70 milliards pour l’accès aux soins médicaux et 1,30 milliards pour l’appui à l’éducation et à l’alphabétisation.

Grâce à l’appui d’Orano Mining, le projet d’Appui au Développement Agricole de l’Irhazer, du Tamesna et de l’Aïr (PADA-ITA) a vu le jour. D’un montant de 11,4 milliards de FCFA, il est mis en œuvre en vue « d’assurer la sécurité alimentaire, l’agriculture irriguée, la promotion de la production animale et la valorisation des produits agropastoraux » dans la région d’Agadez en particulier et au Niger en général.

D’ici 2023, le PADA-ITA compte aménager et mettre en valeur 164,5 ha en irrigation communautaire, 70 ha en grande irrigation privée, 500 ha en petite irrigation privée, améliorer la production animale à travers la promotion du privé pastoral, la création des infrastructures pastorales et la promotion des productions fourragères, valoriser les produits agropastoraux par l’appui à la conservation, transformation et commercialisation.

Bassirou Baki