M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri

Revendications syndicales : Le gouvernement tend la perche pour poursuivre les discussions

 

Le ministre de l’élevage, porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a animé ce vendredi 27 janvier 2023, un point de presse pour éclairer la lanterne de l’opinion publique sur l’état des négociations entre le gouvernement et les partenaires sociaux. L’occasion pour le ministre de réitérer la disponibilité du gouvernement à poursuivre les négociations avec les partenaires sociaux, afin de déboucher sur des accords consensuels.

Cette sortie médiatique du ministre de l’élevage et porte-parole du gouvernement, intervient au lendemain de 48h de mot d’ordre de grève lancé par l’ITN et ses syndicats affiliés. D’emblée, le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri a tenu à réaffirmer la volonté de l’exécutif nigérien à poursuivre le dialogue avec toutes les centrales syndicales. ‹‹ Les préoccupations de l’ensemble des citoyens et notamment des travailleurs sont au cœur des plus hautes autorités de notre pays ››, a-t-il souligné.

Faisant la genèse du processus de discussion avec les centrales syndicales, il a déclaré que le 12 janvier 2022, le gouvernement a repris le processus de négociation entamée depuis 2012 avec les partenaires sociaux sur la base des 12 points de revendications portées  par la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN) et des 27 points de revendications de  l’Intersyndicale des Travailleurs du Niger (ITN).

L’un des premiers points communs de revendications des deux centrales syndicales est la revue de la mise en œuvre des accords antérieurs non satisfaits auxquels se dégagent 6 revendications prioritaires et urgentes, portées par les centrales, a fait savoir le porte-parole du gouvernement qui  précise que la signature du protocole d’accord avec la CDTN le 23 janvier dernier est issue d’un processus de discussion inclusive de toutes les centrales syndicales, y comprises la CDTN et l’ITN. C’est donc cette dernière qui n’étant pas satisfaite des conclusions issues des discussions entre le comité interministériel de négociation et les partenaires sociaux, a claqué la porte le 21 janvier et lancé un mot d’ordre de grève les 25 et 26 janvier dernier.

Selon le ministre porte-parole du gouvernement, tous les points de revendications contenus dans le préavis de l’ITN étaient pratiquement les mêmes que ceux qui allaient faire l’objet de discussion avec l’ensemble des centrales syndicales et qu’il n’y avait qu’ ‹‹ un septième point qui n’était pas contenu et sur lequel même le gouvernement avait voulu échanger ››.

Les différents points qui ont fait l’objet des discussions et sur lesquels le gouvernement a conclu l’accord le 23 janvier dernier avec la CDTN sont : le parachèvement du processus d’élaboration du régime indemnitaire des agents de l’État, le paiement des incidences financières liées aux avancements et reclassements, l’octroi de l’indemnité spéciale de départ à la retraite, la mensualisation des pensions, des allocations et des prestations familiales à tous les niveaux, la suppression de la contractualisation dans les secteurs de l’enseignement et de la santé et enfin la valorisation du point indiciaire et du SMIG. Des points qui selon le ministre, ont fait l’objet de discussion avec l’ensemble des centrales syndicales avant d’aboutir à la signature du protocole d’accord ce jour du 23 janvier 2023, avec la CDTN, l’ITN ayant claqué la porte.

Par ailleurs, le ministre a rappelé que s’agissant du rehaussement de l’âge de départ à la retraite, une autre revendication des travailleurs, le gouvernement a accepté le principe en portant cet âge de 60 à 62 ans, notamment dans le secteur de l’éducation.

Il faut dire, hormis les six points de revendications dites urgentes des centrales syndicales, il existe encore d’autres points dans les accords antérieurs qui ne sont pas encore satisfaits et sur lesquels le ministre invite les centrales syndicales à venir à la table des négociations pour trouver un terrain d’entente.

En clair, il s’agit à travers cette sortie médiatique, d’exprimer ‹‹ la disponibilité et la volonté des plus hautes autorités de ce pays ››, pour consolider les acquis et  poursuivre bien  évidemment les discussions en vue d’aboutir à un consensus avec toutes les parties prenantes.

Koami Agbetiafa