L’Autorité de Régulation du Secteur de l’Energie (ARSE) a surpris plus d’un citoyen avec la fermeture de certains centres emplisseurs du gaz domestique. Selon M. Ibrahim Nomao, Directeur général d’ARSE, l’opération coup de poing « vise à veiller au respect des normes et à l’application stricte des tarifs officiels fixés pour la vente des bouteilles de gaz pétrole liquéfié (GPL) ». Les tarifs en vigueur, non respectés par les Centres emplisseurs depuis 2020 sont de 3 750 F pour les bouteilles de 12,5 kg, 1 800 F pour les bouteilles de 6 kg, et 900 F pour les bouteilles de 3 kg.
« L’Etat ne prend aucune taxe sur la vente du gaz parce qu’il s’est donné comme ambition que notre gaz puisse être amené dans tous les foyers à un prix très abordable pour le consommateur mais malheureusement aucun centre emplisseur n’a rempli son cahier de charges », a déploré Ibrahim Nomao face à la presse, le vendredi dernier.
C’est après mille et une tentatives de dialogue infructueux pour amener l’ensemble des acteurs à respecter les dispositions réglementaires dans la vente du GPL qui est une activité commerciale réglementée que le régulateur du secteur de l’énergie a décidé de « recourir au bâton ».
Depuis le 1er Novembre 2020, les Centres emplisseurs étaient censés respectés les tarifs annoncés par ARSE. D’ailleurs, le régulateur avait même engagé une campagne de sensibilisation pour informer les citoyens sur les prix à l’échelle nationale. Très malheureusement, après deux ans d’’attente, malgré les récriminations des citoyens face à l’impuissance de l’Etat de faire respecter les tarifs, les distributeurs du gaz n’ont fait qu’à leur tête. Ils se croient tout puissants pour passer outre les injonctions de l’Etat.
Dans l’optique de veiller au respect de ces tarifs officiels, l’ARSE avait même confectionné des plaques indiquant les prix officiels mais aussi les numéros de téléphone à saisir en cas du non-respect de ces prix. Tout cela n’a pas découragé l’ardeur des distributeurs du gaz à se comporter en conquistadors.
En décidant de respecter la loi et surtout les intérêts des consommateurs, l’Autorité de Régulation du Secteur de l’Energie (ARSE) mérite une mention spéciale. Mieux vaut tard que jamais, dit-on. Dans tous les cas, force restera à la loi. Les Nigériens voudraient bien savoir dans les prochains jours, si les distributeurs attitrés du gaz sont au-dessus de la loi.
EMS
Niger Inter Hebdo N°85 du mardi 25 Octobre 2022