Coup d’État au Burkina : Depuis Lomé, Damiba invite la junte militaire à œuvrer pour l’intérêt du Faso

Les bruits de bottes de la nuit du 29 au 30 septembre dernier dans la capitale burkinabè, Ouagadougou, ont finalement eu raison du désormais ex-Président du Faso, Paul-Henri Sandaogo Damiba exilé à Lomé au Togo. Dans un message adressé à ses compatriotes depuis la capitale togolaise, l’ex chef de la junte militaire au Burkina Faso a expliqué les raisons qui ont motivé sa démission en tant que Chef de l’État du Faso.

Après huit mois aux commandes du pays des hommes intègres, a reconnu de par l’évolution des dernières actualités marquées par l’événement dramatique de Gaskindé du 26 septembre 2022 a prétexté l’exaspération au sein de la population, ainsi que des critiques parmi les Forces de Défense et Sécurité du Burkina Faso.

Dans la foulée, dans la nuit du 29 au 30 septembre 2022, quelques unités de l’armée burkinabè, galvanisées par les civils, ont pris d’assaut les zones sensibles de la capitale. L’objectif affiché, selon Damiba est d’ ‹‹ interrompre la transition ››. Une tentative qui a malheureusement occasionné ‹‹ 2 morts, 9 blessés et des dégâts matériels ››, fait savoir l’ex chef de la junte depuis Lomé.

Dans cet imbroglio total et soucieux de l’intérêt supérieur du Burkina Faso et afin d’éviter une fracture au sein de l’armée, Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a déclaré avoir ‹‹ renoncé pour compter de ce jour 2 octobre, à ma fonction de Chef de l’État, de Président de la Transition, après un dialogue avec les autorités coutumières et religieuses, avec le capitaine Ibrahim Traoré et avec le Président en exercice de la CEDEAO sur la base de 7 points d’accord ››, a déclaré Damiba.

Ainsi, les sept points autour desquels les deux camps se sont mis d’accord sont : ‹‹ que les nouvelles autorités de la Transition poursuivent les activités opérationnelles sur le terrain, garantissent la sécurité et la non-poursuite des FDS, poursuivent le chantier de la réconciliation nationale, respectent les engagements pris avec la CEDEAO, poursuivent les réformes de l’État, garantissent ma sécurité, mes droits ainsi que ceux de mes collaborateurs et de ma famille ››.

Tout en formulant le vœu de succès aux nouvelles autorités du Faso, l’ex Président de la Transition burkinabè les a exhortés à faire montre d’esprit de patriotisme et d’intégrité dans l’intérêt du peuple burkinabè.

Koami Agbetiafa