Dès les premiers instants de sa prise de fonction, le président de la République, Chef de l’Etat, Mohamed Bazoum, n’a pas fait mystère de sa volonté à créer un climat socio-politique apaisé à même de permettre au Niger de faire face aux multiples défis qui l’assaillent. Sa main reste toujours tendue à tous. C’est le moins qu’on dire en décryptant son message à la nation à l’occasion du 62ème anniversaire de la fête d’indépendance du Niger.
C’est fort de cette volonté que le Chef de l’Etat a jugé utile d’ouvrir grandement les portes du Palais présidentiel à tous les nigériens qui sont dans les bonnes dispositions d’apporter leur contribution à l’œuvre de construction nationale. « Notre unité et notre solidarité seront notre immunité vis-à-vis de nos deux grands ennemis que sont le terrorisme et la pauvreté », avait-il déclaré dans son discours d’investiture du 2 avril 2021.
Et c’est dans cette optique que le Chef de l’Etat a reçu en audience, le vendredi 5 août 2022, en fin d’après midi, au Palais de la présidence, le Chef de file de l’opposition, M. Tahirou Saidou, également président du Moden Fa Lumana.
Même si rien n’a filtré de cet entretien, le premier du genre sous la présidence de Mohamed Bazoum et depuis la révision du statut du Chef de file de l’opposition, on peut déduire sans risque de se tromper que les échanges ont été axés sur des questions touchant à la vie de la nation, au rôle et à la responsabilité de l’opposition dans la marche de l’Etat ainsi que de la nécessité pour tous nigériens de préserver les vertus de paix, de l’unité et de la cohésion nationale qui sont des valeurs cardinales à l’émergence d’un Niger uni et prospère.
Cette rencontre en constitue aussi une preuve supplémentaire de la volonté du Chef de l’Etat qui a fait le choix de privilégier, dans tout ce qu’il entreprendra pour le bien du Niger et de son peuple, la consultation, la concertation, le dialogue et la participation de toutes les composantes de la vie sociopolitique nationale.
Dans cette optique, se rappelle-t-on, le Chef de l’Etat a solennellement tendu sa main à son challenger du second tour de la présidentielle du 21 février 2021, le président du RDR Tchanji, Mahamane Ousmane, à entretenir avec lui ainsi que les autres leaders des partis de l’opposition, un dialogue constructif devant favoriser « un climat politique apaisé, propice aux intérêts de notre pays », préconisait le président de la République, dans son discours d’investiture.
Dans cette démarche, le Chef de l’Etat ne s’était pas limité aux seuls acteurs politiques. Son champ d’action est élargi aux autres forces vives de la nation, à savoir les organisations socioprofessionnelles qui sont régulièrement et de façon inclusive, consultées par le président de la République des préoccupations engageant la vie de la nation. Le président Bazoum s’en réjouit énormément de ce genre de consultations et reste résolument engagé sur cette voie, car « ma conviction profonde est qu’une forte cohésion au sein de notre nation constitue notre plus grand atout pour faire face à nos défis si nombreux » a-t-il déclaré dans son message à la nation à l’occasion de la célébration du 62ème anniversaire de l’accession du Niger à l’indépendance.
Une démarche désormais maintenue et entretenue par le Chef de l’Etat comme en témoignent les dernières consultations le samedi 6 août dernier au Palais de la présidence entre le président de la République et les représentants des forces vives de la nation. A cette rencontre, il s’est agi d’expliquer à l’opinion, à travers les différentes structures invitées, les raisons qui ont conduit le gouvernement à augmenter le prix du litre du gasoil à la pompe.
En somme, cette démarche basée sur le dialogue, la concertation et la participation que prône le président de la République dans la conduite des affaires de l’Etat vise à transcender toutes les « divergences politiques qui constituent la sève nourricière des Etats démocratiques, et au-delà toutes les divergences d’opinion nécessaires à l’enrichissement du débat politique », pour mieux préparer les citoyens à une gouvernance responsable pour laquelle « nous avons la responsabilité collective » de créer les conditions d’un consensus fort pour lutter contre tous les maux qui assaillent le pays, notamment la grande menace que représente le terrorisme pour le Niger ».
Oumar Issoufa
Niger Inter Hebdo N°74 du 9 Aout 2022