« Le contexte politique et sécuritaire du pays appelle incontestablement l’ensemble des Nigériens à une union sacrée ou tout au moins à de nouvelles approches politiques qui tranchent d’avec les expériences et mœurs politiques que notre pays a connus depuis l’avènement de l’ère démocratique », a déclaré le président du MPR Jamhuriya, Albadé Abouba, à l’occasion de la cérémonie de fusion du MDR Tarna à sa formation politique.
Des propos d’une très grande sagesse qui confortent la vision du président de la République, Mohamed Bazoum qui déclarait déjà, dans son discours d’investiture, que « notre unité et notre solidarité seront toujours la garantie de notre immunité vis-à-vis de nos deux grands ennemis que sont le terrorisme et la pauvreté ».
Pour le Chef de l’Etat et l’ensemble des citoyens soucieux du devenir du pays, le Niger, pour faire face aux multiples défis auxquels il est confronté, a aujourd’hui plus que jamais besoin de l’unité d’action et de la cohésion de toutes ses filles et ses fils pour se préserver et amorcer son véritable développement social, politique et économique.
Un idéal de société qui ne saurait être atteint sans une union sacrée sincère de tous les nigériens autour des idéaux de la République. Cet objectif, le Niger peut bel et bien l’attendre surtout qu’il en dispose de toutes les ressources nécessaires pour y parvenir. En effet, l’un des atouts du peuple nigérien est d’abord son attachement à l’unité nationale et la cohésion sociale. Des valeurs hautement défendues et protégées par toutes les communautés nigériennes qui, depuis la nuit des temps, entretiennent des liens séculaires, basés sur le respect mutuel, la fraternité et surtout la promotion de la parenté à plaisanterie qui reste et demeure une marque déposée pour le Niger.
Autant des valeurs qui méritent d’être promues et célébrées pour convaincre certains de nos compatriotes qui semblent être égarés par des visées politico-politiciennes, nuisibles à l’unité et à la cohésion du peuple nigérien, à revenir sous le sceau de la République. C’est en ce sens d’ailleurs qu’il faut comprendre l’appel du président de la République à l’endroit de tous les fils du Niger qui ont rejoint les groupes armés terroristes à renoncer à la violence gratuite qu’ils exercent sur des paisibles citoyens. «Nous tenons à leur dire que nos portes sont toujours ouvertes tant qu’ils renonceront à cette vie qui ne les conduit nulle part», a laissé entendre le président Bazoum, lors de sa récente visite dans le département de Torodi.
Au plan politique, l’accalmie qui prévaut actuellement permet au Niger d’espérer et de tendre vers une union sacrée de toutes les filles et fils du pays autour de l’idéal républicain pour faire face à tous les défis, notamment ceux liés à la pauvreté, au sous-développement et surtout à l’insécurité qui constitue aujourd’hui, un véritable goulot d’étranglement pour le développement du Niger et la prospérité de son peuple.
Aujourd’hui, presque tous les acteurs politiques nigériens ont tourné le dos aux élections générales passées pour se consacrer, à leur manière, à l’œuvre de construction nationale. Des partis politiques qui s’opposaient radicalement aux nouvelles autorités nationales élues ont enterré leur hache de guerre pour se consacrer à la marche du pays. Le retour de Mahamane Ousmane, candidat malheureux au second tour de la présidentielle du 21 février 2021, qui a récemment occuper son siège de député participe aussi de cette volonté à accompagner l’Etat à faire face aux défis du moment.
Dans le rang de l’opposition politique en général, l’intérêt national semble également pris le dessus sur des querelles politiques inutiles qui n’avancent en rien le pays. Le même constat se fait dans le rang de la société civile qui reste vigilante dans la défense des intérêts du peuple dans une approche responsable qui jure d’avec sa posture d’antan.
Quand on sait que la main du président Bazoum reste toujours tendue, il y a de quoi espérer un dialogue politique ouvert à tous les protagonistes. Autant dire que le Niger progresse résolument vers une union sacrée de l’ensemble des fils du pays pour combattre tous les maux qui assaillent le développement harmonieux de son peuple. Il y a de quoi méditer lorsqu’on voit que la posture dialogique à l’ordre du jour dans la sous-région. Si en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso l’union sacrée s’impose alors pourquoi pas au Niger. That’s the question !
Oumar Issoufa