« Celui qui règne par les armes finira par les armes », dit l’adage. La preuve en a été administrée à un chef terroriste très cruel, responsable de plusieurs attaques et embuscades meurtrières au Burkina Faso. Tidiane Djibril Dicko est, désormais, mis hors d’état de nuire. Il a été neutralisé le 26 mai 2022 par l’armée burkinabè des suites de multiples frappes aériennes dans la province du Soum, au nord du pays, plus précisément à Tongomayel. C’est ce qu’ont annoncé, le lundi 30 mai 2022, les sources sécuritaires du pays de Thomas Sankara.
Celles-ci ont précisé qu’au cours de ces frappes, l’armée a eu raison d’une douzaine de terroristes parmi lesquels se trouvait Tidiane Djibrilou Dicko, un ancien cadre de l’EIGS (Etat Islamique au Grand Sahara) qui a rejoint le GSIM (Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans).
Les mêmes sources ont indiqué que Tidiane Djibrilou Dicko était un chef terroriste très influent qui a dirigé l’attaque terroriste contre son propre village, attaque qui a coûté la vie à 39 personnes, le samedi 25 janvier 2020.
Sa cruauté était telle que le jour de cette attaque, lui et ses combattants ont encerclé le marché hebdomadaire de Silgadji, son village natal, ont exécuté les hommes et intimé aux femmes de fuir et de quitter les lieux.
C’est lui qui était toujours pointé du doigt à chaque fois qu’une attaque ou une embuscade meurtrière est perpétrée notamment sur l’axe Bourzanga-Djibo, au nord du Burkina Faso.
L’homme était si influent qu’il a été suivi dans ses escapades terroristes par de nombreux jeunes du sud de Djibo, dans la province du Soum.
Sa mort est intervenue le 26 mai 2022 suite à des frappes aériennes ayant visé un groupe terroriste qui s’apprêtait à attaquer un convoi qui venait d’une mission de ravitaillement à Djibo, sur l’axe Bourzanga-Namsiguia.
« 12 terroristes ont été tués dont l’influent chef Tidiane Djibrilou Dicko » à l’occasion de ces frappes, ont indiqué les sources sécuritaires burkinabè.
L’adhésion au GISM de Tidiane Djibrilou Dicko ne date pas de longtemps, elle remonte à juin 2021, période au cours de laquelle il avait quitté les rangs de l’EIGS.
Selon les autorités, depuis 2015, année au cours de laquelle le Burkina Faso a commencé à enregistrer les premières attaques terroristes, plus de 2000 personnes, civiles et militaires, ont été tuées et plus de 1,8 million d’autres ont été contraintes à se déplacer de leurs localités d’origine.
Bassirou Baki Edir