Le Niger et la France décident d’assurer, ensemble, le dédommagement des familles des victimes ainsi que des blessés des évènements survenus le samedi 27 novembre 2021 à Téra, lors du passage d’un convoi militaire français en provenance de la Côte d’Ivoire à destination de Gao au Mali.
L’exploitation des résultats de l’enquête de la Gendarmerie du Niger et de l’Armée française n’ayant pas permis de cerner le déroulement exact des événements qui ont provoqué la mort et les blessures des manifestants, les deux parties sont convenus d’un dédommagement à parts égales pour chacune des victimes. « Les montants dus aux bénéficiaires ont été virés dans des comptes bancaires communiqués par les représentants des familles concernées », indique un communiqué du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation.
Tout en se félicitant de leur collaboration dans ce dossier particulièrement sensible, « le Niger et la France se réjouissent de la solution obtenue » avant de saluer la mémoire des personnes décidées. Aux familles des victimes, ils ont tenu à exprimer leur remerciement « pour la dignité dont elles ont fait preuve en l’occurrence.
Le samedi 27 novembre 2021, un convoi militaire français en provenance de la Côte d’Ivoire à destination de Gao au Mali a été perturbé dans sa progression dans la ville de Téra au Niger.
Trois « (3) personnes sont décédées à l’occasion de cette manifestation qui « avait impliqué plusieurs personnes dont la plupart étaient des jeunes élèves ». Dix-sept (17) civils et sept (7) gendarmes nigériens ont été blessés et pris en charge dans des centres de soins. Sept (7) militaires français ont été blessés.
L’enquête conduite par la Gendarmerie nationale du Niger a mis en évidence de graves défaillances du dispositif de maintien de l’ordre prévu pour gérer cette situation. Selon cette enquête, « ces défaillances ont amené l’Armée française à recourir à la force pour s’extraire de la pression des manifestants », ajoute le même communiqué.
Tout en reconnaissant « le recours par le convoi à la force pour s’extirper de la foule qui le menaçait », l’enquête menée par l’Armée française conclut que « les faits se sont déroulés dans des conditions réglementaires, aux moyens de tirs de sommation ».
Almoustapha Aboubacar