Après Taanli 1 et 2, voici Taanli 3. Des opérations conjointes conduites par les armées du Niger et du Burkina Faso dont la 3ème s’est déroulées du 2 au 25 avril 2022. Toutes ont été un succès éclatant contre les terroristes et leurs complices disséminés dans la zone frontalière entre les deux pays.
L’expérience acquise au cours des deux premières opérations a été capitalisée pour conduire la troisième, c’est-à-dire la Taanli 3. Cela a permis, d’après un communiqué rendu public par l’Etat Major des forces engagées dans le cadre de cette opération, de neutraliser plus d’une centaines de terroristes, d’arrêter une quarantaine de suspects, de détruire 2 bases logistiques, démanteler une base terroriste, saisir des dizaines de fûts de carburant, saisir et la détruire des moyens roulants, de l’armement, des munitions, des produits prohibés et du matériel de fabrication d’engins explosifs.
Du côté des forces armées engagées, 2 militaires sont tombés sur le champ d’honneur et 2 autres ont été blessés.
L’Etat Major conjoint de l’opération Taanli 3 est basé à Dori, apprend-on dans le communiqué et c’est de là qu’ont été coordonnées toutes les manœuvres des unités tactiques burkinabés et nigériennes engagées sur le terrain.
Le même communiqué explique que le succès remporté pendant les opérations Taanli « témoigne de l’excellence de la coopération militaire entre le Burkina Faso et le Niger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
L’on note que l’un des objectifs majeurs de l’opération Taanli 3 consiste, tout comme celui des 2 précédentes, à « sécuriser les populations de la zone d’opération et leurs biens ».
« Toutes les actions ont donc été menées dans cet esprit et les unités engagées sont allées à la rencontre des populations civiles afin de les rassurer et de leur porter secours et assistance », insiste le communiqué.
La mise hors d’état de nuire de plusieurs terroristes et l’arrestation d’un nombre important de leurs complices a permis, par ailleurs, aux unités militaires de libérer les voies d’accès à certains villages afin de permettre à la vie de reprendre.
Ce qui a occasionné des scènes de liesse dans de nombreux villages, aussi bien du côté burkinabè que nigérien.
En effet, les populations de la zone d’opération ont « manifesté leur joie et leur reconnaissance pour les efforts considérables déployés à leur profit », indique le communiqué.
« Les Forces Armées Nationales du Burkina Faso et les Forces Armées Nigériennes ont chacune déployé plusieurs unités terrestres dans le cadre de cette opération. Des aéronefs de surveillance et de combat ont également été mobilisés des deux côtés pour venir en appui aux unités engagées », apprend-on près des sources proches de l’opération Taanli 3.
Celles-ci indiquent que « dans le Poste de commandement conjoint de DORI, des officiers et des sous-officiers des deux Armées ont travaillé ensemble pour mettre en œuvre l’ordre d’opération de Taanli 3 ».
Les manœuvres ont mobilisé sur le terrain plusieurs centaines de personnels sous la coordination du poste de commandement conjoint basé à Dori, au Burkina Faso.
En plus des actions coercitives vis-à-vis des groupes armés terroristes qui sévissent dans la zone d’opérations, les unités militaires ont conduit d’importantes actions civilo-militaires dans le but de soutenir les populations. Des opérations de ravitaillement en vivres ont notamment été menées de part et d’autre de la frontière. Aussi, dans chaque localité traversée, les unités militaires ont prodigué des soins médicaux aux populations.
C’est ainsi qu’au total, près de 200 tonnes de vivres (céréales, sucre, huile, sel, etc) ont pu être acheminées au cours de l’opération. Des lots de médicaments ont également été remis dans plusieurs localités burkinabés et nigériennes.
En rappel, TAANLI est un mot Gourmantchéma qui signifie «alliance» ou «cohésion» en langue française.
Bassirou Baki Edir