Présentation et lancement du projet « Kamua Barka » : Contribuer au développement de la résilience des femmes de la région de Diffa

L’Agence française de développement (AFD) et Action Contre la Faim (ACF) ont signé, ce jour 23 mars 2022 à Niamey, une Convention pour le projet d’appui aux femmes de la région de Diffa dénommé « Kamua Barka » (Femmes en avant). La cérémonie, présidée par le Secrétaire général du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, s’est déroulée en présence du Secrétaire général adjoint du Ministère du Plan, de l’Ambassadeur de France au Niger, de la Directrice de l’AFD, du Gouverneur de la région de Diffa et des représentants d’ACF et des ONG nationales Agir Plus et Diko.

Discours des officiels, présentation du projet, signature de la convention et remise du pagne de la paix, telles sont les activités qui ont meublé la cérémonie du lancement du projet « Kamua Barka ». Financé par l’AFD à hauteur de 8 millions d’euros  (5,2 milliards francs CFA) pour une durée de trois ans, et mis en œuvre par un consortium d’ONG composé d’Action Contre la Faim, Agir Plus et DIKO, ce projet vise à contribuer au renforcement de la résilience des femmes et des adolescentes dans la région de Diffa en améliorant localement leur protection et en favorisant leur autonomisation socio-économique. A terme, ce sont près de 15 000 bénéficiaires qui sont visés dont 14 700 femmes et 800 époux.

Les activités du projet porteront essentiellement sur l’accès des femmes aux soins, à l’aide humanitaire, à une prise en charge psychosociale des violences basées sur le genre. De plus, un accompagnement à la création d’entreprises et l’auto-emploi sera fourni. Des formations professionnelles ainsi que des formations à la participation citoyenne et politique seront dispensées.

Le Ministère de la promotion de la femme et de la Protection de l’Enfant, par la voix de son Secrétaire général, Hachimou Abdoul Karim, s’est dit réjoui d’être le porteur de ce projet « Kamua Barka » au niveau étatique et de présider le comité de pilotage à Niamey. « En tant que partie prenante, le Gouvernement est conscient de l’importance de la place de la femme dans la société nigérienne », a dit, le Secrétaire général du ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant dans son discours du lancement dudit projet.

Il a souligné que l’autonomisation des femmes se traduit dans le développement des compétences socioéconomiques à travers l’éducation, la formation professionnelle et l’entreprenariat. Selon le Secrétaire général du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, la représentativité des femmes dans les structures étatiques est aussi un poids à ne pas négliger. Il a réitéré l’engagement de son département ministériel à soutenir ce projet pour favoriser l’autonomisation et la résilience des femmes de la région de Diffa.

Pour la Directrice générale de l’AFD Niger, ce projet est « une vraie chance », car « la vision s’arrime bien aux objectifs de mobilisation de l’attention et des ressources sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Elle a saisi l’occasion pour formuler une motion spéciale au Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant et à l’AFD « pour l’appui constant dans le développement de ce projet et son financement mais aussi pour la qualité de leur collaboration ainsi que l’appui continue qu’ils apportent à la population du Niger en générale et plus particulièrement à celle de la région de Diffa.

Intervenant à son tour, l’Ambassadeur de France au Niger, Alexandre Garcia, a insisté sur la dimension très symbolique du projet avant de saluer le choix de la région de Diffa qui a « beaucoup souffert » et d’apprécier ce projet innovant aussi bien sur la forme que sur le fond. Quant au gouverneur de la région de Diffa, Issa Lémine, il a tenu à saluer l’initiative du projet « qui touche une frange importante de la population », à savoir les femmes, lesquelles sont particulièrement touchées que les autres couches sociales. « Les femmes sont victimes des enlèvements, sont transformées en esclaves sexuelles », a-t-il déploré.

Après la signature de la convention, il a été procédé à la remise symbolique du Pagne de la paix aux différents acteurs, une initiative de l’AFD qui a vu le jour lors du dernier FESPACO au Burkina Faso.

Sani Aboubacar