Face à la polémique sur la présence des ressortissants nigériens dans les rues de Dakar s’adonnant à la mendicité, le Gouvernement de la République du Niger a rendu public un communiqué de presse faisant suite à une rencontre, tenue dans la matinée du mardi 22 mars 2022 par le président de la République, en présence des différents acteurs concernés par la question.
« La présence de ses personnes dans des contrées aussi lointaines n’a aucun rapport avec la situation d’insécurité liée au terrorisme ou au déficit alimentaire », a déclaré le ministre de l’Elevage, Porte-Parole du Gouvernement, Tidjani Idrissa Abdoulkari, lors d’un point de presse mardi dans la soirée. « Il s’agit, explique-t-il, d’un trafic illicite de migrants et de la traite de personnes organisées par des groupes criminels en direction de certains pays voisins et même au-delà ».
Devant cette situation déplorable, il a indiqué que « le gouvernement déplore cette pratique qui jure avec nos valeurs sociales, religieuses et interdite par les lois et règlement de la République ». Pour autant, le Gouvernement n’entend pas rester de marbre. « Des instructions ont été données aux services compétents en vue d’évaluer la situation sur place », prévient le Gouvernement de la République du Niger soulignant que « cela va se faire avec les autorités sénégalaises ».
Tout en remerciant les autorités de la République sœur du Sénégal « pour leur bonne collaboration et les dispositions prises en vue du regroupement de ses personnes dans des sites sécurisés en attendant leur prise en charge de façon conséquente », le Gouvernement annonce que des instructions ont été données par les plus hautes autorités à tous les démembrements de l’Etat concernés. Il s’agira, selon le ministre de l’Elevage, Porte-Parole du Gouvernement, « de prendre toutes les dispositions nécessaires et utiles pour démanteler des réseaux criminels et endiguer ce fléau ».
Pour mémoire, la présence des nigériens dans les rues du Sénégal et dans plusieurs autres pays, s’adonnant à la mendicité défraie la chronique depuis quelques jours. Fait qualifié par un journal sénégalais d’« Invasion étrangère ». Ces mendiants de circonstance avancent la situation sécuritaire ou le déficit alimentaire enregistré au Niger et dans beaucoup de pays du Sahel. Or pour s’y rendre au Sénégal, on apprend que chaque passager devrait payer 60 000 FCFA comme frais de transport. Une personne peut payer pour plus de deux candidats à la mendicité, dont des enfants. Ce qui n’a rien à voir avec les raisons avancées par ces individus pour justifier leur présence.
Sani Aboubacar