Dans la lutte contre l’insécurité en générale et le terrorisme en particulier, il est indéniable que l’Etat du Niger fait et continue de faire des gros efforts, tant dans l’équipement, la formation et la prise en charge des Forces de défense et de sécurité (FDS), notamment celles engagées sur les différents théâtres d’opération.
S’agissant de la dotation en équipements des différents corps militaires, l’Etat du Niger, depuis les premières attaques terroristes de Boko Haram dans la région de Diffa en 2015, n’a jamais lésiné sur les moyens pour doter nos Forces de défense et de sécurité en matériels adéquats leur permettant de faire face à toutes les menaces, d’où qu’elles viennent.
Outre les acquisitions faites en équipements militaires sur fonds propres de l’Etat, l’appui en matériels des pays amis, notamment la France, et les Etats-Unis est venu renforcer la logistique militaire de nos Forces de défense et de sécurité, principalement les Forces Armées Nigériennes (FAN).
Ces dernières sont également sur le point d’acquérir des nouveaux équipements (drones armés de combat, avions de combat, véhicules blindés tactiques, etc.), commandés par l’Etat du Niger auprès des grandes firmes d’armements turques.
Des équipements que le président de la République, Mohamed Bazoum, a récemment visité sur place en Turquie avant leur livraison, très prochaine. C’était à l’occasion de sa visite d’amitié et de travail, effectuée du 9 au 13 mars derniers au pays de Recep Tayyip Erdoğan.
En plus de l’équipement, l’Etat poursuit également le renforcement des capacités professionnelles de nos Forces de défense et de sécurité pour plus d’efficacité dans l’exécution de leurs missions. Dans ce domaine, le Niger bénéficie également de l’appui des pays amis, tels que les Etats-Unis, la France, l’Italie, la Belgique, l’Allemagne, etc. dans la formation des forces spéciales qui sont aujourd’hui au devant de la scène dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.
Les efforts de l’Etat sont également très appréciables dans la prise en charge des soldats engagés sur les fronts. D’importantes ressources financières sont ainsi affectées dans la rémunération de nos vaillants soldats.
Dans sa conférence des cadres du 25 février dernier, le président de la République, expliquant les efforts qui sont en train d’être menés pour une meilleure prise en charge des hommes engagés aux fronts, a mentionné « une indemnité trimestrielle de l’ordre de 90 000Fcfa/soldat », en dehors de sa « solde mensuelle », apprend-on.
Pour davantage encourager nos soldats à donner le meilleur d’eux-mêmes dans cette guerre asymétrique, l’Etat peut encore mieux faire dans ce sens, bien qu’il doit satisfaire aussi à bien d’autres priorités, notamment dans les secteurs sociaux de base. Mais comme le dit un adage, « la sécurité n’a pas de prix », aujourd’hui la première priorité au Niger est bien entendue la sécurité, car sans sécurité, point de quiétude, stabilité, encore moins de développement dans un pays, par rapport toujours aux indemnités qui sont accordées aux soldats en mission, l’Etat doit également être regardant pour savoir si les fonds arrivent intégralement à leurs vrais destinataires. C’est aussi cela se soucier de la condition du soldat au front.
Dans le même ordre d’idée, l’Etat pourrait également accorder bien d’autres avantages (tarifs préférentiels sur certains biens et services, tels que l’eau, l’électricité, le téléphone, le transport…) aux soldats surtout quand on sait qu’ils n’ont pas d’autres sources de revenus que leurs « soldes », à moins qu’ils soient en mission sur les théâtres d’opération.
En sommes, des pistes que l’Etat pourrait bien explorer pour mettre davantage ceux-là qui assurent de jour comme de nuit et quelque soit l’environnement où ils se trouvent, la sécurité du Niger et de son peuple.
Oumar Issoufa
Niger Inter Hebdo N°59 du mardi 15 mars 2022