Transition militaire : L’expérience du Niger peut faire école au Mali

Dans le cadre d’une visite en Algérie sur la Zlecaf et les défis auxquels le contient africain est confronté, l’ancien président de la République, Issoufou Mahamadou, a conjointement animé une conférence de presse avec le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, lequel a déclaré que l’expérience du Niger en matière de transition peut faire école au Mali.

« Il y a une source d’inspiration pour l’actualité, notamment au Mali dans ce qui a été l’histoire de la transition au Niger ». C’est ce qu’a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale de l’étranger, Ramtane Lamamra lors d’une conférence de presse conjointe avec l’ancien président de la République du Niger, Issoufou Mahamadou. Contrairement au Mali où la junte au pouvoir propose une transition de cinq ans, au Niger, la transition n’a duré « qu’une petite année pour aboutir à des élections démocratiques qui ont porté au pouvoir, haut la main en 2011, le président Mahamadou Issoufou », a rappelé Ramtane Lamamra. Cette expérience du Niger peut faire école au Mali où la durée de la transition divise la junte militaire au pouvoir et la CEDEAO.

Autre « point fort « à mettre au profit de l’expérience de la transition au Niger, c’est assurément, la manière dont l’opposition « s’était rapidement unie sur l’exigence d’un retour à l’ordre constitutionnel dont le pays a été privé depuis l’indépendance en raison d’une succession de coups d’Etat militaires », a rappelé le ministre algérien des Affaires étrangères qui n’a pas manqué de rappeler « les qualités indéniables » de l’ancien président de la République, Issoufou Mahamadou.

Une des qualités « qui retient l’intérêt » du ministre algérien des Affaires étrangères, c’est assurément « le rôle de l’ethnicité dans le choix et la formation des majorités gouvernementales », a indiqué Ramtane Lamamra. « En tant que président de la République, vous avez mis votre point dans les instances du parti pour dépasser l’instinct des ethnicités », a témoigné le chef de la diplomatie algérienne face à la presse. Il a saisi l’occasion pour saluer « ce mérite et cette hauteur de vue de l’ancien chef de l’Etat du Niger ».

Il faut dire que l’ancien président de la République du Niger, Issoufou Mahamadou, est depuis quelques jours en Algérie où il a été reçu en audience le mercredi 9 février 2022 par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune. Il animait la conférence de presse dans le cadre de la ZLECAF et sur « les défis multiformes auxquels fait face l’Afrique ».

Almoustapha Aboubacar