Le 21 décembre 2021, l’armée française a annoncé avoir éliminé, dans la région de Tillabéry, par frappe aérienne, Soumana Boura, un des auteurs de l’assassinat de six humanitaires français ainsi que leur guide et leur chauffeur dans la réserve de Kouré. Fin donc de parcours pour ce chef de groupe de l’EIGS (Etat Islamique au Grand Sahara) qui avait filmé et assuré la médiatisation de l’exécution des français et leurs accompagnateurs nigériens.
L’on se rappelle, le 9 août 2020, six humanitaires de l’ONG ACTED et deux nigériens ont été tués par des individus armés à bord de motos dans le Parc de Kouré, une réserve de girafes située à une cinquantaine de Km au Sud-est de Niamey. Les malheureux touristes de circonstance étaient en excursion dans ladite réserve quand les individus armés les ont croisés et exécutés. L’attaque a, plus tard, été revendiquée par l’EIGS via un communiqué.
Les six humanitaires étaient quatre femmes et deux hommes d’origine française à s’être installés à Niamey quelques semaines plutôt avant que les faits ne se produisent. L’une des femmes a été égorgée et les cinq autres membres du groupe ainsi que leurs accompagnateurs nigériens furent exécutés par balles et le véhicule qui les transportait, incendié.
Cela fait neuf ans que l’armée française est en opération contre le terrorisme dans le Sahel avec plus de 5.000 hommes, des avions et des drones déployés.
Cependant, celui-ci n’a fait que s’accentuer faisant des milliers de morts civils et militaires. Bien qu’elle n’ait pu atteindre son objectif de mettre un terme à la guerre que mènent les groupes armés terroristes dans cette partie de l’Afrique, elle est contrainte à revoir son dispositif militaire.
En effet, elle a quitté tout récemment ses bases de Tessalit, Kidal et Tombouctou situées dans le nord Mali et commencé à renforcer celle de Niamey au Niger.
La France entend, en outre, réduire ses effectifs militaires présents au Sahel des 5.000 hommes déployés à 2.500 d’ici 2023.
La mort de Soumana Boura par frappe aérienne dans la région de Tillabéry intervient après celle de plusieurs autres chefs de groupe de l’EIGS.
En effet, Almahmoud Ag Baye, Issa al-Sahraoui, Adnan Abou Walid Al Sahraoui et Abou Abderahmane al-Sahraoui ont, aussi, été éliminés tout récemment, suite au même mode opératoire par l’armée française. Vivement pour d’autres actions de nature à bouter le terrorisme au Sahel.
Bassirou Baki Edir