Fait divers : Plus d’une vingtaine d’enfants calcinés dans leurs classes à Maradi

Maradi vient de connaitre un début de semaine des plus macabres de son histoire. Des classes en paillottes ont pris feu peu avant midi, ce lundi 8 novembre 2021, à l’école AFN.

Entendez par AFN, Association des Femmes du Niger, une vieille structure féminine datant de l’époque d’exception. Des enfants, au nombre de 21 sont morts calcinés suite à l’incendie qui a frappé leur école. 18 blessés sont entre la vie et la mort à l’Hôpital Régional de Maradi où ils été référés pour être soignés.

Triste début de semaine pour les populations de cette localité située à près de 600 km à l’est de Niamey. A Maradi, beaucoup de personnes n’ont pas fini de faire le deuil de leurs proches, des chercheurs d’or à Kondago où, après l’excavation de 18 victimes, des dizaines de personnes sont portées encore ensevelies sous des tonnes de terre suite à un glissement de terrain.

L’incendie qui vient d’occasionner la mort des enfants de la capitale économique du Niger rappelle, effroyablement, celui qui a endeuillé les populations du quartier Pays-Bas de Niamey.

En effet, le mardi, 13 avril 2021, 1er jour du mois de Ramadan, une vingtaine d’enfants de 4 à 5 ans ont été pris au piège des flammes dans leurs classes construites en paille, en bois et en tiges de mil. Ils sont morts calcinés par le feu.

Bien après cette atrocité, plusieurs écoles de la ville de Niamey et d’autres localités de l’intérieur du pays ont connu des incendies qui n’ont, heureusement, pas occasionné de pertes en vie humaines… jusqu’à ce drame qui vient de frapper Maradi.

Les incendies des classes en paillottes posent, évidemment, le problème de l’école nigérienne qui souffre d’un manque crucial d’équipements.

Face à la demande en éducation de plus en plus élevée, l’Etat et les municipalités n’arrivent plus à construire des classes en matériaux définitifs en quantité suffisante.

Ils font recours à la paille, aux bois et aux tiges de mil pour réaliser des hangars dans le but d’accueillir les enfants nigériens de plus en plus nombreux à vouloir étudier.

Le Conseil des Ministres d’hier, a chargé le ministre de l’intérieur, la ministre des mines et le ministre de l’éducation nationale d’une mission à Maradi pour évaluer la situation et présenter les condoléances du président de la République et du gouvernement aux familles affectées par ces tragiques évènements, selon le communiqué du Conseil des ministres.

La Direction régionale de l’éducation nationale (DREN) a décidé de la suspension des cours pour l’observation d’un deuil de trois jours allant du mardi 09 au jeudi 11 novembre 2021, apprend-on.

Bassirou Baki

Niger Hebdo N°41