Hama Amadou alias ''l'autorité morale'' de Lumana FA

Evacuation sanitaire d’un détenu : Hama Amadou joue les prolongations 

Selon ses sbires, les premiers contacts déjà établis avec le Président Bazoum, Hama Amadou rentrerait au pays en début de la dernière décade du mois d’août. Nous en sommes à la fin et toujours pas de relents du célèbre fugitif dans l’atmosphère de Niamey. L’air y est encore respirable. Personne n’est surpris de l’attitude cavalière de Hama Amadou. Il a toujours pris la clé des champs pour échapper à la prison.  De deux semaines d’évacuation sanitaire, le plus célèbre fugitif est à son 5ème mois hors du territoire national.

L’histoire politique du Niger nous a appris des leçons. Qui sommes-nous pour ne pas en tenir compte ? Même si d’aucuns s’échinent à vouloir prendre des libertés d’avec des vérités établies ; confirmées à l’épreuve du temps, nous ne saurions tomber dans ce piège, celui de la paresse intellectuelle, de la haine et de pleins d’autres vices dont se parent les vendeurs d’illusions dont les myriades n’ont rien à envier au conte de Milles et Une Nuit ou même à l’Odyssée d’Omer.

La dernière trouvaille des communicants du gourou de Lumana, qui participe d’un plan entamé avec leurs louanges hypocrites et éhontées au Président de la République Mohamed Bazoum, a été de vouloir faire croire à une friction au sein du PNDS-Tarayya. Cette « fissure » obligerait le Président de la République à se rapprocher de leur manitou, présenté comme le ‘’sauveur désintéressé’’ dont le soutien serait vital pour éviter la cohabitation dans laquelle chercherait à le mettre sa formation politique ; celle qu’il a créée avec ses camarades ; celle dont il a été l’un des principaux dirigeants ; au sein de laquelle il a milité toute sa vie ; celle qui l’a porté candidat et grâce aux efforts incommensurables de tous a réussi à le faire élire. Il faut décidément avoir perdu le Nord pour être dans une telle posture.

Selon ses sbires, les premiers contacts déjà établis, Hama Amadou rentrerait au pays en début de la dernière décade du mois d’août. Nous en sommes à la fin et toujours pas de relents du célèbre fugitif dans l’atmosphère de Niamey. L’air y est encore respirable. Pour déconstruire ces balivernes dénuées de toute logique, il suffit de jeter un regard sur le parcours de l’homme.

Les frasques de Hama Amadou

L’ancien primo de la majorité sans âme dont les frasques, les controverses, les erreurs stratégiques, l’égo surdimensionné et la boulimie du pouvoir ont irréversiblement ruiné la carrière politique se voudrait donc à nouveau un partenaire fiable. Belliqueux mais souvent perdant de grandes batailles qu’il provoque, il est affaibli, le poids de l’âge contre lequel nul ne peut rien, Hama Amadou multiplie les manœuvres pour poursuivre son séjour à l’extérieur pendant que ses camarades d’infortune qu’il a manipulés et utilisés séjournent en prison en attendant leur jugement. Aux dernières nouvelles, il a introduit une autre demande d’autorisation pour prolonger son séjour à l’extérieur.

Poursuivi dans les affaires de violences post-électorales qui ont coûté la vie à un élément de la garde nationale et occasionné plusieurs blessés ainsi que la destruction des biens publics et privés. Il serait le conspirateur en chef de ceux qui ont tenté de mettre le pays à feu et à sang sous prétexte que le candidat qu’ils soutiennent à l’élection présidentielle n’est pas élu.

Personne n’est surpris de l’attitude cavalière de Hama Amadou. Il a toujours pris la clé des champs pour échapper à la prison. Il ne veut pas garder prison soit par lâcheté, soit parce qu’il s’est laissé convaincre par les diseurs de bonnes aventures qu’il y crèvera. Il oublie qu’on rencontre sa destinée par des chemins qu’on prend pour l’éviter. Des exemples de ce genre sont légion dans l’histoire.

Un bagarreur qui fuit la bagarre à la première occasion si bien qu’un confrère le qualifiait au moment de sa gloriole de « pyromane mais lâche ». Les habitudes ont la vie dure. Hama Amadou ne semble pas avoir changé d’un iota. Que l’on ne se méprenne pas, il n’est pas un enfant de chœur. De la même manière qu’il a instillé des relents racistes et haineux dans les cœurs de ses supporteurs, il pourra à la première occasion nuire à la nation entière. La bête est dans l’agonie disait un de ses lieutenants pendant les tournées de proximité mais elle mourra quand même.

Une posture révélatrice d’un état d’esprit

« Ce qu’on dit des hommes tient souvent autant de place dans leur vie et surtout dans leur destinée que ce qu’ils font » écrit Victor Hugo dans Fantine (Les Misérables, Tome 1). Cette assertion a déjà été vérifiée pour Hama Amadou. Il n’y a que certaines personnes qui s’accrochent à un espoir chimérique, peut-être à force de ressasser des mensonges ont-ils fini par s’en convaincre.

Cette posture est révélatrice de l’état d’esprit de Hama Amadou et ses troupes. Elle sonne comme un aveu d’impuissance, n’ayant pas pu imposer un rapport de force qui leur est favorable y compris en usant des moyens non républicains. Ce qui ne leur laisse guère d’autres choix que de fantasmer sur ce qui paraît à leurs yeux comme la seule alternative : une alliance politique. Force est de reconnaitre qu’à ce jeu également ils semblent ignorer comment s’y prendre. C’est une manœuvre du gourou de Lumana pour sortir du trou. Il sait faire des concessions et des subterfuges pour se remettre en selle.  Mais nous disons à ceux qui ont écouté le chant des sirènes d’une éventuelle alliance entre le Président Bazoum et Hama Amadou, ils doivent attendre pour longtemps la concrétion de cette profession de foi des communicants de Lumana FA. Et ce, pour la simple et bonne raison que cette alliance ne saurait prospérer sans le PNDS-Tarayya du Président Bazoum. Or, à en croire les promoteurs de ce vœu pieux, tout se passe comme si Hama Amadou et ses sbires aiment Bazoum aujourd’hui plus que ses partisans du PNDS en dépit de leur animosité de bannir le candidat du PNDS voire de le bouter hors des frontières du territoire du Niger. C’est vraiment une histoire à dormir debout. Autant ne pas croire au père Noel.

Oumou Gado