Le 9 septembre 2021, le Président de la République Mohamed Bazoum a pris part par vidéoconférence, au sommet des Nations Unies, à l’occasion de la Journée internationale sur la protection de l’éducation. C’était en présence de Son Altesse Royale Sheikha Moza Bint Nasser du Qatar, le Secrétaire Général de l’ONU Antonio Guterres, la Directrice générale de l’UNESCO, madame Audrey Azoulay et la Directrice exécutive de l’UNICEF madame Henrietta Fore.
Au regard des violences et l’insécurité auxquelles sont confrontées les acteurs de l’éducation, incluant les élèves et les enseignants, la question de la protection de l’éducation s’avère très impérieuse.
Face à ces menaces, ‹‹ le Niger est résolument déterminé à renforcer la protection de l’éducation contre les attaques ››, déclare Mohamed Bazoum.
Rien que dans la région du Sahel, comme il l’a indiqué, ‹‹ le nombre des écoles fermées du fait de la crise sécuritaire et des attaques contre les écoles perpétrées par les groupes terroristes, a été multiplié par six depuis 2017, avec près de 5000 écoles fermées, perturbant l’éducation de plus de 700 000 enfants et privant 20 000 enseignants de la possibilité d’exercer leur métier ››.
C’est ainsi que l’insécurité avec son lot de violences de tout genre contre les populations, contribue de manière considérable à aménuisement des chances de réussite scolaire pour les jeunes, notamment les filles qui sont d’ailleurs les plus vulnérables dans cette situation.
Aussi Mohamed Bazoum a t-il réitéré l’intérêt qu’accorde le Niger à la protection de l’éducation dans les zones touchées par les conflits, tout en rappelant que la question figure déjà parmi les priorités du mandat de son pays au Conseil de Sécurité des Nations Unies en septembre 2020, avec l’adoption d’ ‹‹ une déclaration présidentielle sur la protection de l’éducation des écoles contre les attaques ››.
À cet effet, le Président propose de ‹‹ renforcer le cadre normatif pour la protection de l’éducation facilitera la mise en place de politiques et de mécanismes de protection et de prévention plus efficace ››. Là dessus d’ores et déjà, le Niger en relation avec la Norvège œuvrent concomitantement dans le cadre de l’adoption d’une toute première résolution du Conseil de Sécurité qui se focalisera principalement sur la protection de l’éducation dans les zones touchées par les conflits, l’insécurité et les crises humanitaires.
Par ailleurs, hormis le changement climatique, la pandémie de la Covid-19 complique encore plus, une situation déjà difficile.
Tout compte fait, pour l’atteinte des objectifs du développement durable, en particulier l’objectif numéro 4 des ODD, il est indéniable que la protection de l’éducation se présente comme une condition indispensable. Et c’est à juste titre que le Président de la République en appelle à ‹‹ une remobilisation de notre système multilatéral, pour remettre davantage la question de la protection de l’éducation au cœur des priorités globales ››.
À noter que la journée du 9 septembre est proclamée journée internationale de la protection de l’éducation par le Secrétaire Général des Nations Unies Antonio Guterres en mai 2020. La résolution la proclamant, était à l’initiative du Qatar et coparainee par 62 pays.
Koami Agbetiafa