Report des épreuves écrites du baccalauréat 2021 : Nécessité d’organiser un bac propre et accepté par tous

Face au récurrent problème de paiement des frais de correction du baccalauréat, les autorités du Niger ont décidé de repousser la date du bac 2021. Initialement prévu pour démarrer le 27 juillet 2021, le baccalauréat session 2021 est reporté au mardi 4 août prochain.

Les autorités en charge de l’organisation des épreuves écrites pour l’obtention du baccalauréat au Niger entendent faire des arriérés des frais de correction du bac un lointain souvenir. Pour ce faire, « des discussions ont été engagées entre le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Monsieur Mamoudou Djibo, PhD et la Dynamique des syndicats du secteur de l’éducation », indiquent les termes d’un protocole d’accord relatif à l’organisation des examens du baccalauréat 2021 signé entre les différentes parties le 23 juillet 2021.

C’est ainsi qu’il a été convenu entre les parties, le paiement de l’avance (frais de déplacement) de 573 000 000 francs CFA immédiatement. Il en est de même pour le paiement de la première moitié du reliquat 2020 qui s’élève à 245 000 000 francs CFA. La deuxième moitié du reliquat 2020, d’un montant de 245 000 000 Francs CFA, sera payée en fin août 2021, tandis que le reliquat prévu pour 2021, d’un montant de 500 000 000 francs CFA sera payée, selon les termes du protocole d’accord, d’ici la fin décembre 2021.

Un des fondements de la réforme du premier diplôme universitaire, c’est de dégager les moyens de régler les arriérés des frais de correction de baccalauréat. En en effet, jusqu’en 2021, le reliquat des frais de correction du baccalauréat 2019 était impayés. Toutefois l’Office du baccalauréat du Niger (OBN) s’est attelé à les payer. Il reste seulement le reliquat du baccalauréat 2020. «Si tout se passe normalement, avant le baccalauréat 2021, nous allons être en mesure de payer l’ensemble de ces arriérés (2019-2020), a déclaré, Pr Mounkailla Abdo Laouali Serki, Directeur de l’OBN dans une interview accordée à Niger Inter Hebdo en janvier dernier. « Ça me fait mal en tant qu’enseignant de voir des enseignants qui se sont sacrifiés n’aient pas la possibilité de toucher à temps les reliquats du baccalauréat », a-t-il ajouté.

Le paiement des reliquats des frais de correction du baccalauréat témoigne de l’engagement des autorités en charge de l’organisation des épreuves écrites de ce diplôme à mettre les enseignants dans leur droit. Il revient désormais aux autres acteurs de jouer leur partition pour un Bac propre et accepté par tous.

Almoustapha Aboubacar