Atelier GIZ-APM sur la migration de travail : Outiller les inspections de travail sur la question

 

La validation du rapport de l’étude diagnostique et du plan de renforcement des capacités des services d’inspection du travail dans le domaine de la migration de travail est au centre de l’atelier organisé par la Coopération Allemagne GIZ-APM ce mardi 23 mars 2021. Le ministre de l’emploi, du travail et de la protection Monsieur Mohamed Boucha a procédé à l’ouverture des travaux, en présence de la Chef projet APM-GIZ, Monica Perez-Olea ainsi que les inspecteurs de travail et directeurs régionaux du travail venus de l’intérieur du pays.

Cet atelier de deux jours, du 23 au 24 mars, s’inscrit dans le cadre de la Politique Nationale de la Migration 2020-2035 et d’un plan d’action quinquennal adoptés le 28 septembre 2020.

Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’emploi, du travail et de la sécurité sociale M. Mohamed Boucha, a tout d’abord transmis les remerciements des plus hautes autorités à la Coopération Allemande pour « les appuis multiformes qu’elle apporte à notre pays, pour l’aider à relever les nombreux défis économiques et sociaux liés à la migration de travail ». GIZ à travers son projet APM (Appui Conseil en Politique Migratoire), a apporté son appui technique et financier au gouvernement du Niger, tout au long du processus de définition de sa politique nationale holistique de migration, basée sur les droits humains.

 Selon la cheffe projet GIZ-APM, Monica Perez-Olea, cette politique est adoptée face aux flux migratoires multiformes que connaît le Niger ces derniers temps et au regard de l’ampleur de la migration et des tragédies qu’elle cause. Ainsi l’objectif général assigné à cet atelier, est de contribuer durablement à l’amélioration des conditions de vie et de travail des migrants et communautés hôtes.

Il faut dire qu’après la première phase du projet APM, une deuxième phase a été identifiée pour la période de 2020-2023.

De manière spécifique, l’étude diagnostique vise à identifier les besoins en formation des inspecteurs et contrôleurs du travail sur les instruments juridiques en matière de protection des droits des travailleurs migrants et des autres besoins en renforcement des capacités ; disposer d’un état des lieux du fonctionnement des services des inspections du travail ; formuler et valider, lors d’un atelier, des propositions concrètes aux décideurs afin d’améliorer les capacités et les conditions de travail des inspections du travail ; identifier les mesures de protection des travailleurs migrants que les inspecteurs pourraient appliquer dans la pratique, pour les travailleurs migrants, surtout vulnérables tels que les femmes, les enfants, les personnes handicapées contre l’exploitation et les abus de tous genres.

Durant deux jours, les participants ont à se familiariser sur plusieurs thématiques. En toile de fond, la présentation de la politique nationale de la migration (PNM) en plus de la politique nationale de l’emploi (PNE), la présentation sur le rôle, missions et défis de services de l’inspection du travail, la présentation de la convention internationale sur la protection des droits travailleurs migrants et les membres de leurs familles, et enfin la présentation de l’étude « diagnostique des capacités des inspecteurs du travail au Niger dans le domaine de la migration de travail ».

Au final, d’importantes recommandations sont   élaborées sur la question. Soulignons que la politique nationale de la migration s’inscrit dans le cadre du processus de l’élaboration et d’adoption des documents nationaux de référence, en matière de développement économique et social, notamment la SDDCI (Stratégie de Développement Durable et Croissance Inclusive) Niger 2035 et le PDES 2016-2021. Celle-ci est mise en œuvre à travers son plan d’action.

Le premier plan d’action quinquennal s’articule autour de trois programmes à savoir au premier programme, l’exploitation des potentialités et des opportunités économiques de la migration, au second programme la protection des migrants et le troisième qui est la gestion des flux migratoires.

 La mise en œuvre de ces programmes incombe respectivement au ministère de l’aménagement du territoire et du développement communautaire, au ministère de la justice puis au ministère chargé de l’intérieur.

Koami Agbetiafa