Les auteurs et complices des actes de vandalisme ciblés contre des édifices publics et privés, le pillage des boutiques et certains commerces, ainsi que des actes de menaces et d’atteinte à l’intégrité physique à l’encontre de paisibles citoyens lors des violentes manifestations de l’opposition à Niamey, après la publication par la CENI, des résultats provisoires du 2ème tour de la présidentielle, doivent subir les rigueurs de la loi et payer de leurs forfaitures.
D’ores et déjà, des voix s’élèvent, à travers plusieurs structures et organisations de la société civile ainsi que des institutions de la République, pour réclamer que justice soit rendue à toutes les victimes de ces actes de vandalisme et atteinte à l’intégrité physique de certains citoyens.
C’est dans ce cadre que la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), dans son communiqué de presse en date du 25 février 2021, condamnant avec « la plus grande fermeté ces actes de violence et de vandalisme perpétrés par ces groupes d’individus sur des biens publics et privés » a demandé à l’Etat du Niger de « mettre en place une commission indépendante de collecte de dégâts commis afin que les victimes puissent être indemnisées ».
En effet, il ressort du communiqué de presse de la CNDH que « les bilans matériel et humain sont considérables ». Ainsi, il a été enregistré au cours de ces manifestations qui ont duré plusieurs jours à Niamey « deux morts et plusieurs blessés, plusieurs véhicules de l’administration et ceux appartenant à des particuliers caillassés et ou incendiés, des boutiques pillées, des numéraires frauduleusement soustraits et des habitations appartenant à des personnalités incendiées, dont celle du journaliste, correspondant en français de RFI au Niger ».
Tous ces actes, a indiqué la CNDH dans son communiqué cité plus haut, sont « constitutifs de graves violations des droits de l’Homme et de la liberté de la presse » que la justice doit sanctionner avec toute la rigueur de la loi afin que ces vandales, leurs complices et leurs commanditaires comprennent une fois pour toute que « la Démocratie et l’Etat de Droit ne peuvent jamais s’accommoder d’un recours à la justice privée et à la violence ».
Etant donné que bon nombre de ces vandales et beaucoup de leurs complices sont entre les filets de la justice, la mise en place de cette commission indépendante de collecte de dégâts commis, telle que demandée par la CNDH permettra de recenser et d’évaluer avec exactitude, les préjudices causés aux paisibles citoyens et à l’Etat, et condamnés tous ceux dont leur culpabilité aura été établie dans la destruction des biens publics et privés et le pillage de plusieurs commerces à Niamey.
Outre la réparation des préjudices causés, la justice est également attendue sur le sort qui sera réservé aux responsables de la mort de deux personnes dont un élément des forces de défense et de sécurité, tués au domicile du président du MNSD Nassara, Seini Oumarou.
Afin que des actes pareils ne se reproduisent plus au Niger, il faudrait absolument que « force reste à la loi et rien qu’à la loi ».
Oumar Issoufa