Dix candidats malheureux à l’élection présidentielle du premier tour du dimanche 27 décembre 2020, totalisant ensemble 8,97% des suffrages, décident de s’organiser en Alliance des candidats pour le changement (ACC). Objectif : mettre en relief leurs résultats électoraux à tout candidat qui serait intéressé.
Il ne s’agit pas, pour les signataires de l’Alliance des candidats pour le changement (ACC), d’un front pour se positionner dans l’opposition ou pour rester au juste milieu, à savoir les non affiliés. « Il s’agit de mettre en relief nos résultats électoraux qui représentent 8,97% et proposer notre vision de la gouvernance politique à tout candidat qui serait intéressé par notre contribution dans l’optique de conquérir et exercer conjointement le pouvoir au profit du peuple nigérien », indique l’ACC dans sa déclaration de naissance.
Selon les signataires de cette alliance « qui se veut politique », la création de l’ACC a été motivée par les réalités qu’ils partagent, « celles d’être des candidats issus des formations politiques, sans passé chargé, et qui aspirent à contribuer à la vraie alternance pour un Niger nouveau ». Beaucoup de signataires de cette alliance sont certes méconnus de la scène politique nationale.
Ceux parmi eux qui l’ont déjà embrassé, l’ont fait à pas hésitants. Les Nigériens se souviennent encore du séjour à la tête du Niger du « général Mai Dubara », suite à un coup d’Etat militaire, de l’ancien Directeur général de la SONIDEP et ancien militant du PNDS ou encore du « député-révolutionnaire, élu sous la bannière du MPN Kishin Kassa, parti qu’il a quitté pour créer sa propre formation politique sur fond de populisme béat.
Ensemble, avec les sept autres candidats malheureux du premier tour de la présidentielle du 27 décembre 2020, ils ont réalisé un score de moins de 10% des suffrages. Aussi, pour bien se positionner, ils ont décidé de créer une alliance, histoire de monter les enchères pour ne pas dire de mettre sur le marché leur piètre performance au plus offrant des deux candidats arrivés au second tour du 21 février 2021. Le risque, avec une telle alliance hétéroclite, c’est le partage des postes une fois le pouvoir acquis.
Almoustapha Aboubacar
Niger Inter Hebdo N°004