Attaques terroristes à Tchombongou et Zaroumdarèye : Plus de 70 morts au sein de la population civile

Des individus armés, venus à moto, ont attaqué, le samedi 2 janvier 2021, les villages de Tchombongou et Zaroumdarèye, dans le Département de Ouallam (Région de Tillabéry),, non loin de la frontière malienne. Hier, le chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou a dépêché le Premier ministre Brigi Rafini auprès de ces populations pour leur apporter le soutien du gouvernement face à cette agression barbare.

Les attaques qui se sont produites avec une rare violence et de manière simultanée ont occasionné plus de 70 morts, tous des civiles.

D’après des sources locales et sécuritaires, dans le village de Tchombongou, 49 morts ont été dénombrés et 17 blessés, tandis qu’à Zaroumdarèye, une trentaine de personnes ont été tuées.

C’est la première fois que des populations civiles soient des cibles de telles attaques terroristes dans la région de Tillabéry qui, précisément, est frontalière avec le Nord-Mali où de nombreux groupes armés se réclamant d’obédience djihadiste sévissent.

Ces groupes ont souvent tué au sein de la population civile, il est vrai, mais de manière ciblée sans faire un nombre aussi élevé de victimes à la fois. Ils s’attaquaient, très généralement, à des chefs coutumiers, des fonctionnaires de l’Etat et des personnes qu’ils soupçonnent collaborer avec les FDS.

Ils prélevaient, par ailleurs, la Zakatt auprès de ces populations ou leur intimaient l’ordre de quitter les localités où elles habitent dans des délais très courts. Ce qui a entrainé le déplacement de milliers de personnes qui viennent s’installer dans des camps de réfugiés ou dans les villes et villages où elles estiment être en sécurité.

Tchombongou et Zaroumdarèye sont situés dans la ‘’zone des 3 frontières’’ qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger où des groupes terroristes mènent régulièrement des attaques meurtrières contre les forces de défense et de sécurité tout en semant la terreur au sein de la population civile.

Ces groupes qui entretiennent des liens étroits avec les nébuleuses terroristes comme Al-Qaïda et l’État islamique, ont à leur actif des milliers et des milliers de morts surtout du côté du Sud-est nigérien, dans la région de Diffa, à la frontière avec le Nigéria.

C’est dans cette zone que Boko Haram, la secte terroriste d’une violence inouïe, attaque sans cesse les positions de nos FDS tout en faisant beaucoup de victimes chez les civils.

Bassirou Baki Edir