Adjudant-chef Mabeh Bado Photo DR

Terrorisme au sahel : L’Adjudant-chef des eaux et forêts Mabeh a eu la baraka

 

Un élément des Eaux et Forêts Nigériennes, l’Adjudant-chef Mabeh Bado, a regagné le territoire national ce mercredi, 30 septembre 2020, après plus de 6 mois de captivité. C’est ce que l’on apprend de sources sécuritaires. Il était dans les mains d’individus armés qui l’ont enlevé le 11 mars 2020 dans le parc du W suite à une attaque qu’ils ont conduite aux abords de la Tapoa, un affluent du Fleuve Niger.

C’est à Diapaga, une localité du Burkina Faso, proche de la frontière avec le Niger que le miraculé Sous-officier des Eaux et Forêts s’est, d’abord, rendu aux agents de sécurité locaux qui, immédiatement, l’ont conduit à la frontière nationale et remis dans les mains sûres de nos FDS représentées pour la circonstance par le Commissaire de Makalondi et des agents des Eaux et Forêts en service à Torodi.

Torodi est le chef-lieu du département se trouvant en plein cœur de la Région de Tillabéry et proche de la frontière avec le Burkina Faso où les attaques des individus armés sont récurrentes.

Si l’Adjudant-chef Mabeh a eu la baraka de s’échapper des mains des bandits armés, tel n’est pas le cas pour plusieurs autres citoyens dont on reste encore sans nouvelles.

Exemple de ces 10 travailleurs humanitaires de l’Ong APIS (Action et Programme d’Impact au Sahel) qui furent enlevés par des terroristes depuis le mercredi 24 juin 2020 au Sud-ouest du Niger,  à Bolsi, dans la Région de Tillabéry près de frontière du Burkina Faso.

Plusieurs fois donnés libérés, les 10 travailleurs humanitaires restent encore, probablement, détenus par des terroristes, puisque rien n’indique qu’ils aient rejoint leurs familles.

La Région de Tillabéry fait partie de la ‘’Zone des Trois Frontières’’ où de nombreux groupes armés terroristes sèment la terreur. Une zone de prédilection où ils commettent des atrocités de toutes sortes qu’on peut résumer en de nombreux enlèvements, des assassinats ciblés de personnes, des prélèvements d’impôts sur une population déjà meurtrie par l’insécurité et des attaques meurtrières contre nos FDS.

Entre décembre 2019 et janvier 2020, 160 soldats nigériens ont été tués suite à deux attaques perpétrées par des éléments terroristes de l’Etat Islamique à Inates (71 morts) et à Chinagodar (89 morts).

Bassirou Baki Edir