Après l’attaque de Kouré : L’État d’urgence élargit aux départements de Kollo et Balléyara

Le Conseil national de sécurité (CNS) a décidé, lors de sa session extraordinaire du lundi 10 août 2020, de l’élargissement de l’État d’urgence sur l’ensemble du territoire de la région de Tillabéri. Les départements de Kollo et Balléyara sont désormais concernés.

C’est la principale mesure prise lors de la session extraordinaire du CNS du lundi 10 août 2020. Présidée par le président de la République, Chef suprême des armées, la session a pris un certain nombre de mesures.

Il s’agit principalement de «l’ élargissement de l’État d’urgence sur l’ensemble de la région de Tillabéri », a déclaré à la presse le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation, et des Affaires religieuses et coutumières, Alkache Alhada. « Ce qui va inclure les départements de Kollo et de Balléyara qui n’en étaient pas concernés », a-t-il expliqué.

L’accès au site des girafes de Kouré suspendue

En outre, le CNS a décidé de la suspension de l’accès au site des girafes de Kouré, « pour que les investigations qui se déroulent actuellement puissent se poursuivre en toute sérénité », a ajouté le ministre de l’Intérieur rapporté par le journal Le Sahel du 11 août.

Huit personnes, notamment deux nigériens et six français, en visite dans la zone de Kouré, site touristique abritant les dernières d’Afrique de l’ouest, ont été abattues par des présumés terroristes. Selon les informations publiées par les médias, les présumés terroristes étaient arrivés à bord de motos. Ce qui a facilité leur mobilité dans la zone.

Or l’État d’urgence proclamé dans plusieurs départements de la région de Tillabéri interdit strictement la circulation à moto. Sont exclus les départements de Kollo et Balléyara.

Une enquête judiciaire ouverte

En dehors de l’élargissement de l’État d’urgence aux départements de Kollo et Balléyara, tous dans la région de Tillabéri, le CNS a annoncé « l’ouverture d’une enquête judiciaire à la justice », a rapporté la même source.

Des recherches sont d’ores et déjà lancées pour retrouver les auteurs du crime. « Nous mettons tout en œuvre, toutes les Forces de défense et de sécurité sont mobilisées afin de retrouver et de remettre les criminels aux mains de la justice », a annoncé le ministre de l’Intérieur.

Sani Aboubacar