Le président Issoufou a participé à la table ronde virtuelle de haut niveau sur la résilience africaine et l’après Covid 19

Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, a participé, mardi après-midi, 19 mai 2020, à une Table Ronde virtuelle de Haut Niveau, sur la résilience africaine et l’après Covid 19 pour une nouvelle gouvernance mondiale.

Les Présidents du Kenya, SEM Uhuru Kenyatta, de Côte d’Ivoire, SEM Alassane Ouattara, du Sénégal, SEM Macky Sall et de la Sierra Leone, SEM Julius Maada Bio, ont également pris part à cette table ronde par visio-conférence, organisée par  le New York Forum Institute (NYF Institute).

Lors de cette table ronde, les cinq Chefs d’Etat ont répondu aux questions du modérateur.

Ci-dessous les réponses du Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou, également Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la CEDEAO,  aux questions qui lui ont été posées lors de cette importante visio-conférence.

Question :  En dépit de la pandémie et la trêve évoquée par le Secrétaire Général  des Nations Unies, les risques sécuritaires demeurent sur le continent africain : comment la pandémie affecte-t-elle la situation sécuritaire au Sahel?

 

SEM Issoufou Mahamadou : Faire taire les armes en Afrique en 2020 est un des objectifs du premier plan décennal de l’agenda 2063 de l’union africaine qui est consciente de l’étroite liaison qui existe entre sécurité et développement .

La crise sanitaire actuelle a de graves conséquences socio-économiques : récession, chômage, accentuation de la pauvreté notamment du nombre de personnes souffrant de la faim. Elle aura donc des conséquences certaines sur la sécurité.

Néanmoins dans l’immédiat elle n’a pas eu de conséquences sur le développement des opérations militaires menées par la force conjointe du G5 Sahel, la force Barkhane, les armées nationales, la FFM dans le Sahel, notamment dans la zone des 3 frontières et dans le bassin du Lac Tchad. Nos forces de défense et de sécurité prennent de plus de l’ascendant sur les terroristes.

La mise en place de la coalition Sahel de lutte contre le terrorisme décidée le 13 Janvier à Pau par le G5 Sahel et la France permettra de conforter cette tendance à travers notamment le démarrage de l’opération Takuba constituée des forces spéciales européennes, des forces en attente de la CEDEAO et de l’Union Africaine.

Nous souhaitons la participation davantage de pays à la coalition Sahel qui est bâtie autour de quatre piliers : l’intensification de la lutte contre le terrorisme, le renforcement des capacités militaires des Etats membres du G5 Sahel, le retour des Etats et de l’administration des zones sous menace terroriste, et le développement économique et social.

Je profite de l’opportunité que vous m’offrez pour lancer un appel à la solidarité en faveur du Sahel, qui va connaitre une triple crise : sécuritaire, sanitaire et économique.

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