Toutes les données statistiques, utilisées dans la présente note, proviennent des sources officielles, particulièrement du Ministère de la Santé Publique du Niger et de l’Université Johns Hopkins (USA).
Dans le monde, à la date du 11 mai 2020, selon les statistiques publiées par l’Université Johns
Hopkins, 4 177 504 personnes ont été déclarées positives au COVID-19, soit une augmentation
de 75 805 cas, entre le 10 et le 11 mai 2020. Le nombre des nouvelles infections diminue depuis
le 8 mai 2020. Il a observé une baisse de 2,4%, entre le 10 et le 11 mai 2020.
Dans le monde, à la date du 11 mai 2020, le nombre total de personnes décédées du COVID-19
s’élevait à 286 330 individus, soit 3 621 décès de plus entre le 10 et le 11 mai 2020. Le bilan
quotidien des décès repart légèrement à la hausse, après cinq (5) jours consécutifs de baisse.
Dans le monde, à la date du 11 mai 2020, 1 456 209 cas de guérisons ont été recensés, dont
47 229 patients guéris entre le 10 et le 11 mai 2020, soit une progression globale de 3,5%. En
moyenne, depuis le début de la pandémie, 34,9% des personnes infectées sont guéries du
COVID-19. Ce taux a connu une hausse de 0,5 point de pourcentage, entre le 10 et le 11 mai
2020.
Au Niger, à la date du 11 mai 2020, selon les données statistiques publiées par le Ministère de la
Santé Publique, le nombre total de personnes testées positives au COVID-19 est de 832 cas,
contre 821 cas le 10 mai 2020, soit une hausse de onze (11) nouveaux cas, correspondant à une
augmentation de 1,4%.
Au Niger, parmi les nouveaux cas positifs déclarés entre le 10 et le 11 mai 2020, quatre (4) cas
sont de la ville de Niamey, quatre (4) cas proviennent de la région d’Agadez, deux (2) cas sont
de la région de Zinder et un (1) cas provient de la région de Tillaberi.
Si la pandémie du COVID-19 semble être sous contrôle à Niamey, elle connait,
malheureusement, une très forte progression dans les régions, particulièrement à Zinder et à
Agadez, et dans une moindre mesure, à Tahoua et à Dosso. En effet, entre le 7 et 11 avril 2020,
sur les 51 nouveaux cas qui ont été détectés, 40 proviennent des régions de Zinder (21 cas) et
d’Agadez (19 cas).
Au Niger, depuis le début de la pandémie du coronavirus, le 19 mars 2020, il a été recensé,
deux (2) cas à Diffa, cinq (5) cas à Maradi et à Tillaberi, treize (13) cas à Dosso, quinze (15) cas à
Tahoua, vingt-deux (22) cas à Agadez et soixante-treize (73) cas à Zinder. A Niamey, l’épicentre
de la pandémie du COVID-19 au Niger, 697 cas ont été confirmés, à la date du 11 mai 2020.
Compte tenu de l’évolution, très rapide, de la pandémie dans certains pays limitrophes du Niger, une attention particulière mériterait d’être portée aux régions frontalières avec ces pays,
notamment, avec le Nigeria, où le cap de 4500 cas d’infections a été franchi le 11 mai 2020, en
raison de l’apparition de nouveaux foyers de COVID-19, notamment à Kano (666 cas), à
Katsina (205 cas) et à Sokoto (106 cas).
Au Niger, à la date du 11 mai 2020, le nombre total de personnes décédées du COVID-19
s’élevait à 46 individus. Aucun décès supplémentaire n’a été détecté entre le 10 et le 11 mai
2020.
Au Niger, à la date du 11 mai 2020, le nombre total de personnes guéries du COVID-19 est de
637 individus, dont treize (13) nouvelles guérisons ont été enregistrées, entre le 10 et le 11 mai
2020.
Au Niger, à la date du 11 mai 2020, 76,6% des patients sont sortis guéris du COVID-19. Les cas
actifs (patients en traitement) représentent 17,9% (149 cas) du nombre total des personnes
déclarées positives au COVID-19, contre 5,5% pour les décès.
En Afrique, à la date du 11 mai 2020, parmi les pays qui ont officiellement déclaré plus de 500
cas d’infections au COVID-19, le Burkina Faso (76,8%) et le Niger (76,6%) sont les deux premiers pays qui enregistrent les plus forts taux de guérisons.
En dépit des mesures prises pour isoler Niamey du reste du pays, et selon des informations qui
sont fournies par diverses sources, ainsi que des images d’un reportage réalisé et diffusé par Télé Sahel sur cette question, des centaines et des centaines de passagers continuent d’entrer et de sortir de cette ville, de manière clandestine, et souvent dans des conditions de voyages peu
sécurisantes.
Ce trafic, devenu un business très lucratif pour des réseaux de passeurs, constitue un danger et
une menace pour la sécurité physique des passagers qui sont embarqués, mais aussi pour leur
santé.
Cette situation menace la sécurité et la santé des populations de la ville de Niamey, ainsi que
celles des autres régions du pays, du fait du non-respect des mesures barrières édictées par le
Gouvernement pour stopper la propagation du COVID-19, cette terrible et redoutable pandémie
mondiale.
En plus des recommandations, déjà faites dans les notes précédentes, l’Institut National de la
Statistique suggère au Comité Interministériel de lutte contre la pandémie du COVID-19 de tenir compte de la situation soulignée ci-dessus et donc de :
Examiner la possibilité d’assouplir l’isolement sanitaire de la ville de Niamey, en encadrant
les conditions d’entrées et de sorties de la capitale, par le transport en commun des
passagers.
Par exemple, la prise systématique de température des voyageurs, la désinfection
massive et régulière des locaux des compagnies de transports et des auto-gares, la
désinfection des bus et autres véhicules de transport en commun, le port obligatoire de
masque par le personnel de ces compagnies et par leurs passagers, ainsi que le respect
des mesures de distanciation sociale, notamment l’imposition d’un siège vide entre deux
passagers, pourraient être envisagés.
Ceci permettrait au Comité d’assurer le contrôle de la majorité des entrées et sorties de
la ville de Niamey, et donc de diminuer une éventuelle propagation du virus.
Envisager l’isolement sanitaire, pendant une période d’au moins deux semaines, des
chefs-lieux des régions où la pandémie se propage rapidement et de manière
inquiétante, particulièrement Zinder, Agadez, Tahoua et Dosso.
Renforcer les mesures prises pour le traçage des malades et de leurs contacts dans les
différentes régions.
Renforcer les campagnes massives de dépistage systématique des populations à
risques (personnes âgées, à immunité faible…).
Renforcer les actions de désinfection et de traiter des principaux lieux publics, notamment,
les écoles et établissements scolaires, en prélude à leur réouverture, fixée au premier (1er)
juin 2020, ainsi que les administrations publiques, parapubliques et privées, les principaux
lieux de culte, les marchés, les auto-gares et les grands commerces.
Rendre obligatoire le port de masques au personnel des écoles et établissements
scolaires, particulièrement le personnel enseignant, ainsi que les différents prestataires de
services opérant dans ces écoles et établissements.
Renforcer les brigades sanitaires, en les dotant de ressources humaines et matérielles
suffisantes leur permettant de mener à bien leur mission, pour s’assurer du respect des
mesures barrières et d’hygiène dans les principaux lieux publics (les marchés et grands
commerces, les auto-gares), les transports en commun, les administrations, les écoles et
les lieux de culte.
Source : INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE (INS)