Dans son point de presse du jeudi dernier, Me Souleye Oumarou se posait des questions sur les conditions de mise en liberté provisoire d’Ali Idrissa. Tout laisse à croire que les inquiétudes du doyen des avocats nigériens seraient fondées. Des sources proches du dossier, le chef du parquet chargé de déposer le dossier au secrétariat du tribunal serait relevé de ses fonctions, apprend-on.
Le samedi dernier, l’on a suivi Me Boutal Effred jeté des fleurs au juge d’instruction. Ce qui n’est pas du rôle de l’avocat. Le jeune avocat en reprochant à Me Souleye d’avoir raté la procédure a également chargé le doyen de vouloir simplement envoyer son client à la prison.
Mais il se trouve qu’il y a anguille sous roche dans le traitement de cette affaire. A preuve, le chef du parquet chargé de déposer le dossier au secrétariat du tribunal ne se serait pas conformé aux instructions de la hiérarchie et serait relevé de ses fonctions.
Selon une source, on soupçonnerait un trafic d’influence dans le traitement de ce dossier. Dans cette affaire, il y aurait couac entre les instructions du parquet et le juge d’instruction.
Après avoir écouté les avocats d’Ali Idrissa, la question qui taraude l’esprit de plus d’un citoyen est de savoir comment peut-on reprocher à Me Souleye d’avoir perdu la procédure dans une affaire en cours où le prévenu est inculpé ? En d’autres termes, même les profanes du droit comprennent que le jugement n’a pas encore eu lieu pour déterminer qui a perdu la procédure.
Contacté par nos soins, Me Souleye Oumarou dit avoir pris acte des allégations des avocats de la partie adverse et dit les attendre vivement au procès pour leur réitérer l’idée que dans le cadre du procès qui les oppose c’est au tribunal que le débat contradictoire se fera et non par voie de presse. Affaire à suivre.
Tiemago Bizo