Le site www.africaintelligence.fr rapporte un article de lettre du Continent qui renseigne que : « Les avocats de Hama Amadou ont déposé une demande de suspension de peine afin de permettre à leur client d’aller voir son médecin traitant à Paris, avec un engagement ferme que ce dernier retournerait au Niger une fois la consultation terminée… ». Le même article peut être lu dans la Lettre du Continent du 8 Janvier 2020. Curieusement Ousseini Maiga, suppléant du député Soumana Sanda et Abdou Rafa, communicant de Hama Amadou ont fait croire que c’est une fakenews. Un véritable duel entre Les communicants de Hama Amadou et La Lettre du Continent
Après notre factcheking, cette information a été effectivement publié par ces deux médias qui sont loin d’être des amateurs et Hama Amadou a souvent fait appel à la Lettre du Contient pour passer ses informations confidentielles. Côté justice, nous n’avons pu obtenir les traces de ladite demande.
Tout de même cette information est publiée par un Groupe de presse bien connu. Alors qu’est-ce qui explique la réaction de Rafa et Ousseini Maiga de dire que c’est une fakenews ? Qui a intérêt de propager une telle nouvelle ?
A notre avis de deux choses l’une : soit ils ignorent tout de la stratégie de communication de Hama Amadou soit l’aile dure de Lumana notamment Soumana Sanda et consorts ne cautionnent pas cette démarche qui frise la capitulation totale de leur mentor.
L’autre élément probable, il se pourrait que ce soit un test pour voir la réaction de l’opinion publique sur cette posture qui n’a aucune originalité du moment où elle a fait recette au moins à deux reprises par l’intéressé.
Depuis son retour volontaire à la case prison le 18 novembre dernier, l’esprit de Hama Amadou et ses partisans était focalisé par le décret présidentiel relatif à la remise gracieuse de peines aux prisonniers de droit commun. Ce décret présidentiel est rendu public mais Hama n’est pas bénéficiaire de la grâce présidentielleé. Tout laisse à croire que l’information selon laquelle le leader de Lumana Fa n’aura ni grâce présidentielle ni amnistie se confirme. Pourtant la discipline observée par ses partisans à sa demande et Ladan Tchiana à travers ses tweets ont fait croire à l’opinion qu’il y aurait un deal entre le pouvoir et le fugitif. Qu’en-t-il de l’allégation selon laquelle Hama Amadou himself aurait confié à ses ouailles que le PR Issoufou Mahamadou lui aurait promu la grâce présidentielle ?
L’on se rappelle très tôt, ce matin du lundi 17 novembre 2019, Hama Amadou flanqué de son avocat s’est rendu à la justice nigérienne qui, immédiatement, l’a conduit à la prison civile de Filingué près de 200 km de Niamey. Son emprisonnement constitue certainement l’épilogue d’une affaire politico-judiciaire qui a trop duré (près de 7 ans) et a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Venu au Niger suite au décès de sa mère, il a bénéficié d’un répit pour faire son deuil. Dans le cadre de ce deuil, il a appelé au calme ses militants via ses plus proches collaborateurs.
En son temps, nous écrivions : « La posture subite de Hama Amadou d’accepter de purger sa peine après tant de dilatoire amène plus d’un républicain à se dire ‘’tout ça pour ça’’. Pour les observateurs avertis le message de Hama Amadou est très vite décodé : un calcul très intéressé pour obtenir une grâce présidentielle voire une amnistie comme le ressassent ses partisans. Cette posture de Hama rappelle bien l’expression « aller à Canossa », employée pour la première fois par Bismarck, une formule idiomatique pour désigner le fait de s’agenouiller devant son adversaire ».
Quoi qu’il en soit, nous considérons que cette information n’a rien d’une fakenews en ce sens qu’elle est publiée par des médias proches de Hama Amadou, si on ose dire. Seul le démenti de Hama Amadou via ses avocats pourrait convaincre l’opinion que les journalistes de la Lettre du Continent ont propagé une fausse nouvelle. (Nous y reviendrons).
Tiemago Bizo