A l’ORTN, l’actuel Directeur Général, Monsieur Seydou Ousmane, c’est le collègue, le syndicaliste, le professionnel de la télévision. Bien que victime de l’exclusion par le passé, à sa prise de fonction, ce cadre chevronné de l’ORTN a rassuré ses collègues qu’il entend travailler avec tout le monde car il est convaincu que le Niger a besoin des compétences de tous ses fils pour avancer. Malgré son obédience politique bien connue, selon les confidences de quelques agents interrogés par nos soins, Seydou Ousmane donne l’assurance d’un chef d’entreprise atypique qui maitrise les dynamiques du groupe pour tirer l’ORTN vers le haut par son style de management. Dans cette interview exclusive, il parle de l’ORTN, de la TNT, de la couverture médiatique du sommet de l’UA et bien d’autres questions inhérentes à la « maison mère » de radiodiffusion et télévision du Niger.
Niger Inter : présentez-vous à nos lecteurs et internautes.
Seydou Ousmane : Je tiens d’abord à rendre hommage à mes prédécesseurs, les morts comme les vivants, tous ceux-là qui ont fait et font de l’ORTN une fierté nationale. Je salue le courage des anciens qui ont abattu un travail énorme dans des conditions extrêmement difficiles à la différence d’aujourd’hui où avec le numérique tout est allégé. Je ne peux que leur rendre hommage au nom du personnel de l’ORTN. J’encourage également mes collègues et l’ensemble des agents de l’ORTN qui sont en train de tirer notre office national vers une véritable renaissance. En ce qui concerne ma modeste personne, j’avoue qu’il est très difficile de parler de soi. Je sais que pour certains, Seydou Ousmane, c’est le chef opérateur de prise de vue, pour d’autres, c’est le reporteur qu’ils ont connu sur le terrain, pour d’autres encore, c’est le cinéaste car dans notre métier on touche à beaucoup d’aspects de l’audiovisuel. A l’endroit de vos lecteurs, je suis Seydou Ousmane, Directeur Général de l’ORTN. J’ai été formé au Centre de Formation aux Techniques de l’Information (CFTI) puis j’ai travaillé dans la vie active à l’ORTN avant de retourner à l’IFTIC pour poursuivre ma formation au niveau supérieur. Après ma formation au niveau de l’IFTIC, j’ai eu la chance de faire beaucoup de stages à l’extérieur. Ces différents stages ont contribué véritablement à compléter mon expérience professionnelle. Après j’ai été nommé chef de bureau reportage de Télé Sahel, travail qui consiste à planifier et gérer tous les reportages sans repos, matin, soir, bref à tout moment j’étais sollicité à ce poste. Cette expérience m’a permis surtout de connaitre très bien le terrain. J’ai fait beaucoup de reportages dans ma carrière mais je suis surtout orienté vers la production de documentaires, des séries télévisées ou de films de fiction où j’ai eu à être chef opérateur de prise de vue. Je pense que c’est là où j’ai eu plus d’expérience professionnelle. Pour la petite histoire, après ma nomination à ce poste de Directeur Général j’ai entendu certains hurler qu’on a confié l’ORTN à un cameraman ! C’est bien là leur conception spécieuse et étriquée de notre métier, j’allais dire de notre science. Ensuite j’ai eu la chance d’être Directeur de Tal TV puis Directeur des stations régionales avant de passer Directeur de Télé Sahel pendant cinq (5) ans. Je dois dire que mon expérience à Télé Sahel en tant que Directeur m’a beaucoup aidé sur la vie en équipe, la gestion des ressources humaines où il faut gérer plus de 160 personnes, 24 heures sur 24heures, dans des conditions souvent difficiles. Au finish, c’est cette expérience qui demande beaucoup de sacrifices qui a forgé mon expérience au sein de l’ORTN. C’est ainsi que j’ai eu l’honneur d’être nommé, en 2017, Directeur Général par les plus hautes autorités de notre pays que je remercie infiniment pour cette marque de confiance placée à ma modeste personne. Pour celui qui fait le métier de l’audiovisuel, l’ORTN c’est le summum au Niger. Raison pour laquelle, je ne cesse d’être reconnaissant à l’endroit du président de la République SEM Issoufou Mahamadou et son gouvernement.
Vous l’avez clairement dit, vous êtes un cadre chevronné de l’ORTN, peut-on avoir une idée de l’office de Radio et Télévision du Niger (ORTN) à votre prise de fonction en tant que Directeur Général ?
Seydou Ousmane : Je rappelle pour l’information de vos lecteurs que l’Office de Radiodiffusion Télévision du Niger (ORTN) est créé par la Loi n°67-011 du 11 février 1967, modifiée par l’ordonnance n°78-21 du 12 octobre 1978. L’ORTN a pour mission d’assurer le service public national de la radiodiffusion et de la télévision en vue de satisfaire les besoins d’informations, d’éducation, de culture et de distraction du public. En parfaite cohérence avec la loi n°67-011 du 11 février 1967 qui définit la mission de l’ORTN, nous nous sommes dotés d’une charte managériale qui est un outil idéal de gouvernance stratégique et de communication interne et externe. C’est ainsi que nous avons pris l’engagement de faire de l’ORTN une entreprise de référence Africaine et Internationale à l’horizon 2023. L’Office mettra, en conséquence, le public et ses partenaires au centre de ses préoccupations. A cet effet, nous nous engageons à mettre à la disposition des segments cibles des prestations de qualité. Il s’agira donc essentiellement pour l’office de produire, de présenter et d’offrir des prestations audiovisuelles de qualité conformes aux besoins et attentes du public et des partenaires. Ainsi, notre quête permanente de savoir-faire, savoir être et de faire savoir pour améliorer la notoriété et l’image de l’entreprise, doit s’afficher dans les comportements quotidiens de l’ensemble des ressources humaines à tous les niveaux, en tout lieu et en toutes circonstances.
Justement Monsieur le Directeur Général quelle est votre vision pour sortir l’ORTN de l’ornière après le passage de quelques-uns dont la gestion l’a tiré vers le bas selon certaines sources ?
Seydou Ousmane : Pour moi l’administration, c’est une continuité. Quel que soit l’Etat des lieux dans lequel vous avez trouvé une entreprise, vous devrez considérer en tant que premier responsable que vous êtes en mission. Si je rentre dans certains détails, ce serait vraiment dérogé à ma mission. Pour moi même si la maison est à terre, le combat que je dois mener c’est de la redresser. Pour le détail, je vous demande vraiment de m’excuser. Je préfère faire le combat pour donner un autre visage à l’ORTN. Pour cela, je dois avouer en tant que professionnel je suis arrivé au bon moment, au moment de la transition numérique. C’est le modernisme, l’innovation par excellence à savoir la Télévision numérique terrestre (TNT) qui est aujourd’hui en vogue. Certes c’est difficile cette transition vers la TNT mais ce qu’on voudrait justement d’un entrepreneur c’est sa capacité de relever les défis, d’oser faire quelque chose dans une situation de grande mutation technologique. Si j’avais trouvé l’ORTN avec les caisses pleines ce serait plus facile. Mais tel n’est pas le cas. Mais je dis que c’est une chance pour moi parce qu’il faut tout changer. C’est une autre expérience pour moi, et un autre challenge. Et avec l’aide de Dieu et les actions du programme de la Renaissance, j’ai pu relever les défis par l’exploitation des opportunités qui se sont offertes à moi.
A une semaine du Sommet UA Niger 2019, le plus grand événement accueilli par le Niger pouvez-vous nous dire si l’ORTN est prêt à une couverture médiatique de cet événement dans le respect des normes internationales?
Seydou Ousmane : A ce sujet je suis très à l’aise pour vous répondre. L’ORTN fait partie des plus anciens organes de presse dans la sous-région. Beaucoup de pays sont venus se former au Niger. On a eu à se déplacer pour aider d’autres payer à organiser leurs grands événements. Et la chance qu’on a eu c’est que plus de 60% de ces cadres compétents sont encore à l’ORTN. C’est vous dire que l’expérience de la couverture des grands événements nous l’avons. En ce qui concerne les Sommets de l’OUA devenue UA aujourd’hui, nos reporteurs ont eu à se déplacer depuis Africa Hall jusqu’à la nouvelle maison de l’Union Africaine. Je pense que nous avons assez d’expérience pour être à la hauteur dans la couverture de cet événement. Je vous informe qu’avec l’avènement de la TNT nous disposons d’un premier Car vidéo avec lequel nous avons couvert la CAN U20 et dont la qualité des images est de haute définition. En outre, le gouvernement nous a commandé un 2ème Car vidéo pour la couverture du Sommet de l’UA et bien d’autres grands événements. Cela veut dire que si on place le car au niveau de l’aéroport combiné avec le matériel installé au palais des congrès nous avons la capacité de couvrir en direct le Sommet de l’UA. Mais en dehors de cela nous disposons encore d’une régie de réserve. Je voudrais donc rassurer les Nigériens que en ce qui concerne la couverture médiatique nous ne faillirons pas Incha Allah.
Quelles sont les innovations acquises par l’ORTN ?
Seydou Ousmane : je vous ai dit que dans le cadre de la TNT le gouvernement a investi environ 29 milliards. En ce qui concerne l’ORTN, on a reçu des tables de montage numériques, des caméras, 5 studios numériques au niveau de la voix du sahel. Au niveau de l’intérieur, chaque Station Régionale sera doté d’un Studio numérique et de deux (2) tables de montage vidéo. Au niveau de la télévision nationale, les studios sont en train d’être d’installés. Nous disposons déjà des régies numériques avec lesquelles nous diffusons. Il n’y a donc pas d’inquiétude pour la diffusion de nos programmes. Je vous informe aujourd’hui l’ORTN dispose de 40 centres de diffusion qui sont équipés d’émetteurs TNT et analogique. Et Incha Allah, dans les mois avenir, 16 autres centres seront créés et équipés d’émetteur TNT et FM. Ce qui veut dire que tout celui qui a un décodeur TNT peut capter nos programmes TNT dans les 8 régions du Niger
L’ORTN est donc prêt et outillé pour la couverture du Sommet de l’UA.
Je dois vous préciser que nous avons mis en place un comité interne au sein de l’ORTN pour la coordination des activités rentrant dans le cadre de la couverture du sommet.
On passe à la TNT, pouvez-vous dire qu’à l’ORTN toutes les conditions sont réunies pour s’adapter à cette innovation ?
Seydou Ousmane : Vous me donnez l’occasion de remercier le Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou et le Gouvernement qui dans le cadre du programme de la Renaissance du Président de la République, a investi environ 29 milliards dans la TNT.
Certes, c’est un investissement pour l’ensemble de l’audiovisuel au Niger mais l’ORTN est le plus grand bénéficiaire en tant qu’organe publics de radiodiffusion télévision.
Comme je le disais plus haut, je remercie très sincèrement le gouvernement pour cet effort exceptionnel parce que vu la situation sécuritaire dans laquelle se trouve notre pays ce n’est pas évident, sans réelle volonté politique, d’assurer ce passage à la TNT.
Et je vous le dis parmi les pays qui nous entourent, notre pays est l’un des rares qui a investi dans la production et la diffusion.
Avec la TNT on est en passe d’atteindre une couverture nationale et internationale car bientôt les 56 centres de diffusion seront opérationnels et avec l’application OTT, les programmes télé et radio de l’ORTN seront diffusés sur les mobiles et sur internet.
Avec la TNT vous avez l’ORTN partout, tout le temps et sur tous les supports. On a désormais une diffusion qui nous permet de toucher d’autres pans qu’on ne pouvait pas toucher avant l’avènement de la TNT. Aujourd’hui l’éleveur derrière son troupeau, le paysan dans son champ et l’artisan dans son atelier ont la télévision à leur portée.
Quel pourrait être l’impact de la TNT pour notre pays sur le plan économique ?
Seydou Ousmane : La TNT aura des retombées économiques certaines pour notre pays. Par exemple à la différence du système analogique qui consomme une large bande de fréquences avec la TNT nous auront les fréquences de la bande UHF qui seront libérées à la faveur de la téléphonie. C’est qui permet à l’Etat d’avoir un dividende numérique à travers la vente des licences pour investir dans les différents secteurs.
Récemment à la Rédaction du Républicain on s’est posé la question de l’opportunité de Tal TV, la seconde chaîne publique. Justement en tant DG de l’ORTN ne pensez-vous pas que cette chaîne serait un luxe pour le Niger quand on sait que Télé Sahel ne couvre pas 100% du territoire national ?
Seydou Ousmane : J’ai lu cet article. Et je remercie votre initiative de vous interroger sur l’utilité de cette seconde chaine publique. Vous êtes dans votre rôle d’information et sensibilisation de l’opinion. Mais pour votre information et celle de vos lecteurs, je dois rappeler qu’à la création de Tal TV, il y avait les télévisions privées qui commençaient à concurrencer Télé Sahel principalement au niveau de la capitale, Niamey. Et comme la télévision nationale (Télé sahel) à une mission de télévision de développement à la différence des chaines commerciales qui diffusent de la musique, du sport, du cinéma, etc. C’est ainsi que l’ORTN a pensé à une chaine culturelle qui puisse satisfaire le public de Niamey. Ce que l’opinion ignore, c’est que le programme de Télé Sahel n’est pas conçu que par des professionnels. Pour faire la grille de l’ORTN, chaque ministère fait cas de ses besoins en communication. On entend beaucoup de gens dire que l’ORTN ne fait pas un bon programme, mais nous disons que notre choix c’est celui de satisfaire la majorité des nigériens et par là même cultiver le sentiment d’appartenance à une même nation.
D’aucuns pensent que TAL TV pourrait être une chaine pour la diffusion du sport notamment la lutte traditionnelle comme au Sénégal…
Seydou Ousmane : je vous réponds que comparaison n’est pas raison. En effet, au Sénégal un seul combat peut couter 100 millions ! Au Niger tout le championnat y compris le sponsoring ne fait pas 100 millions. L’ORTN a un appui du Ministère de la Jeunesse et des Sports de 5 millions pour le championnat national et on a un pourcentage dans le cadre du sponsoring. En principe le sponsoring devrait couvrir le championnat mais au Niger ceux qui sont censés le faire ne croient pas à la communication pour investir dans ce domaine. A la différence des hommes d’affaires sénégalais ou d’ailleurs, au Niger nous n’avons pas des sponsors pouvant prendre en charge de chaines spécialisées. Et c’est justement la raison principale des difficultés de tous les médias nigériens pas seulement celles de l’ORTN. Ceux qui ont fait cette proposition ignorent vraiment comment ça fonctionne ailleurs.
Comment justement entendez-vous rendre TAL TV plus utile aux nigériens?
Seydou Ousmane : Avec la TNT, TAL TV aura une diffusion nationale voire internationale. Ce qui nous amène à faire trois grilles de programme H24, au niveau de Télé Sahel, Voix du Sahel et TAL TV. C’est dire que les réflexions sont déjà faites, il est question de voir les mécanismes de mise en œuvre de ces grilles H24. Avec les études que nous avons menées, des propositions seront faites à la tutelle pour faire de Tal TV une chaine thématique.
Tout le monde critique l’octroi de la redevance ORTN via la NIGELEC comme si c’était de l’argent jeté par la fenêtre ou de l’argent non justifié par l’ORTN. En fait c’est quoi cette redevance et quel est son impact sur l’ORTN ?
Seydou Ousmane : Je commencerai par remercier le gouvernement d’avoir créé cette redevance au niveau de la NIGELEC au moment où la subvention d’équilibre de l’ORTN n’est pas satisfaisante. Si le gouvernement a cessé de nous donner cette subvention d’équilibre c’est parce qu’il a signé une redevance auprès de la NIGELEC pour appuyer l’ORTN. Il faut que les gens comprennent cette logique. En effet, avant l’ORTN avait presque deux milliards de subvention de l’Etat par an et maintenant c’est presque le quart (1/4) qu’on reçoit. Mais pour combler ce gap l’Etat a instauré cette redevance pour permettre à l’Office d’assurer sa mission de service public. Si j’entends les gens dirent que cette redevance revient seulement qu’à l’ORTN au détriment des autres médias privés, je dois préciser que l’objectif premier de cette redevance c’est de nous permettre d’acheter des programmes et de produire pour le public. Si on compare la subvention d’équilibre que l’Etat nous accorde d’environ 600 millions c’est l’équivalent de quatre (4) mois de salaire. Il faut chercher ailleurs huit (8) mois de salaire à raison de 180 millions par mois. Et dans le contexte économique actuel du Niger, les recettes de l’ORTN ne suffisent pas pour couvrir les salaires des agents. Il nous arrive de prendre une part de cette redevance pour couvrir les salaires. Si cette redevance n’existait pas il serait très difficile à l’ORTN de joindre les deux bouts au regard de la situation économique du pays. Dieu merci le gouvernement a pensé à cette redevance pour nous permettre d’assurer le service public. Mais je dois dire qu’en réalité c’est la compensation de la subvention d’équilibre que l’Etat devait octroyer à l’ORTN. Je dirais simplement à l’endroit de nos confrères du privé qu’il n’y a pas de concurrence entre nous. Nous-mêmes on pourrait se retrouver dans le privé. Par exemple les médias privés reçoivent une subvention de l’Etat à travers le Fonds d’aide à la presse. Nous ne voyons aucun inconvénient que l’Etat appuie nos confrères pour accomplir leur mission également de service public.
Quel votre message de la fin?
Seydou Ousmane : je pense qu’il faudrait que nos concitoyens comprennent que la vocation de l’ORTN c’est d’être un instrument au service du développement à travers ses organes et notamment avec la TNT l’idée du village intelligent prônée par le président de la République est à notre portée. J’ai vu récemment il y a un sondage qui classe les télévisions, à mon humble avis, il faut comparer ce qui est comparable. Entre ceux qui ont une couverture nationale et ceux qui couvrent seulement Niamey comment justement faire la balance pour les juger et surtout à partir de quel échantillon ? Je pense que ce débat est biaisé à la base. Je dis qu’au Niger le leader de la couverture nationale c’est bel et bien l’ORTN. Et pour une question d’équité les cabinets de sondage doivent avoir un échantillon représentatif dans les 8 régions pour refléter la réalité. Il ne faut jamais perdre de vue que dans notre pays il y a des priorités : il y a un fort taux d’analphabètes, il y a des masses à sensibiliser sur des questions de développement. C’est pourquoi notre programme est axé sur la sensibilisation des paysans, des éleveurs, et artisans. Et cela doit s’appuyer sur le patrimoine national à savoir notre culture et nos langues nationales. C’est un choix fait par notre pays pour assurer son développement. Aujourd’hui il faut reconnaitre que le fait de faire les journaux en langues nationales (hausa et zarma) juste après le Journal télévisé en français c’est un effort, un grand pas pour toucher la majorité des nigériens à un moment où tous les paysans, les éleveurs sont à la maison. Je ne doute pas un seul instant que l’ORTN est le média le plus suivi au Niger.
Interview réalisée par Elh. Mahamadou Souleymane