Le Procureur de la République, près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey n’a pas laissé impunis les dommages causés sur des biens publics et privés par les scolaires de Niamey, lors de la manifestation du 9 avril 2019. C’est désormais la fermeté au niveau de la justice nigérienne sur tout acte de vandalisme causé sur des biens d’autrui lors des manifestations de rue et cela, quelque soit la structure responsable de la manifestation.
La centaine des scolaires interpellés au cours de cette manifestation, ou du moins leurs parents, ont appris à leurs dépens. La justice a exigé de ces derniers, la réparation des préjudices causés par leurs enfants, évalués à 7 725 000 FCFA.
Dans un point de presse animé jeudi dernier par le Procureur de la République, le montant versé par les parents des scolaires interpellés au titre du « dédommagement des préjudices causés s’élève à 7 325 000 FCFA ». Le restant de 300 000 FCFA, a indiqué le Procureur Chaibou Samna « incombe à la structure des élèves ». C’est à elle de payer la différence.
Parmi les victimes de cette manifestation, la Ville de Niamey. Elle a déclaré auprès de la Police judiciaire de Niamey, des préjudices subis d’environ 6 700 000 FCFA.
En effet, le Procureur de la République avait demandé à toutes les personnes physiques et morales dont les biens ont été saccagés de se faire enregistrées au niveau de la PJ.
Dans une station services, des manifestants ont emporté des produits dont la valeur est estimée à 215 000 FCFA. A ces victimes, s’ajoutent des personnes physiques qui, selon le Procureur de la République, ont également subi des dommages, à l’exemple du président du Tribunal de Niamey et une employée de l’UNICEF dont les véhicules ont été saccagés. « Pour chacune de ces victimes, le dommage causé correspond à 300 000 FCFA ».
Cette fermeté dont la justice a fait montre dans le traitement de ce dossier est pédagogique à plus d’un titre. C’est un message fort que la justice a envoyé à toute personne, quelque soit sa position sociale ou la structure dont elle appartient de repérer sans ménagement tout acte de vandalisme qu’elle aura causé sur les biens d’autrui lors des manifestations.
« Les poursuites pénales également ne sont exclues en pareille circonstance », a prévenu le Procureur de la République. L’occasion pour Chaibou Samna d’attirer l’attention de la population, surtout la jeunesse sur la responsabilité civile qui incombe à toute personne qui participe à une manifestation. Les gens sont prévenus, à chacun d’assumer ses responsabilités en pareilles circonstances.
Oumar Issoufa