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Société : L’honorable Sarkin Adar Yacouba Habibou Oumani, protecteur des Enfants

L’association des chefs traditionnels du Niger (ACTN) est une organisation qui joue un rôle important dans l’équilibre sociopolitique du pays. Un de ses membres, en l’occurrence Elhadj Yacouba Habibou Oumani chef de canton d’Illéla (région de Tahoua) est un parfait exemple de l’implication de cette organisation en faveur des enfants qui sont quotidiennement exposés aux menaces de toutes sortes dans leur vie.

La confiance qui existe entre Lui et sa communauté depuis son accession au trône est matérialisée par la circulaire N°002/CCI/2016 du 28/02/2016 qu’il a personnellement initié conformément à l’esprit de la constitution du 25 novembre 2010. Cette circulaire est aussi en en phase avec la Convention sur les Droits des Enfants (CDE) et la Convention Universelle des Droits de l’Homme (CUDH).
L’acte signé des mains du Mentor des Enfants, le  Sarkin Adar Yacouba Habibou Oumani d’Illéla ne produit que de bons résultats. Le courage qui habite l’Homme élu à la tête du canton d’Illéla depuis le 5 janvier 2014 n’est pas un fait du hasard. Il a lui-même évolué depuis sa tendre enfance dans un environnement familial propice au bien-être de l’enfant. Ce qui fait que comme lui, tous ses frères et sœurs ont été inscrits à l’école et maintenus dans le cursus. Pour ce Leader, l’enfant est un être qui a besoin de toute la protection de son entourage pour qu’il soit suffisamment préparé à accomplir son statut d’homme de demain. Le Sarkin Adar qui préside aux destinées des communautés du canton d’Illéla affiche sa Volonté infaillible contre toute violation des droits de l’enfant en général et surtout contre le mariage de cette importante composante de la population dont il est dorénavant la Voix. Ce combat noble il entend le mener avec détermination parce que entre l’enfant et lui, le lien est fort !

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Sarkin Adar est catégorique sur ses rapports avec les enfants…

« Je peux tout engager pour le bien-être de l’enfant. Parce que, entre  l’enfant et moi, c’est toute une histoire de vie. C’est dire que, j’ai mon regard tourné vers la même direction que celui des enfants ! » Assure le Sarkin Adar Elhadj Yacouba Habibou Oumani.

Un vrai leader ne se contente pas seulement de dire ce qu’il faut faire, il montre aussi comment le faire…

Elu il y a seulement quatre ans pour présider aux destinées du canton d’Illéla (région de Tahoua), l’honorable Sarkin Adar Elhadj Yacouba Habibou Oumani rassure par ses actions en faveur de sa communauté. Il est entrain de prouver à l’opinion nationale et internationale que l’engagement produit toujours un résultat. Il est plus que jamais résolu à orienter son regard vers un fléau qui touche la société nigérienne : le mariage des enfants comme cause de la déscolarisation, de l’analphabétisme, de l’ignorance et de la pauvreté. C’est dans l’enceinte de son palais d’Illéla que l’honorable Yacouba Habibou Oumani fait connaitre sa source d’inspiration en faveur des enfants en général et des filles en particulier.

Qui est cet homme au regard orienté vers l’avenir des enfants ?

L’homme sexagénaire est né et a grandi dans l’atmosphère de sa famille royale d’Illéla. Pendant son enfance, il a vécu proche de son défunt grand-père le Chef Oumani Attou bien que ses parents soient vivants. Il a toujours aimé le climat empreint de chaleur qui prévaut dans la cour royale. Il est entouré de tous les soins par son grand-père avec qui il se sentait à l’aise.

« C’est d’ailleurs longtemps après que j’ai découvert au fait que l’autre personne avec qui je partageais mes repas quotidiens était mon propre papa et non mon grand frère comme je prétendais», expliquait ironiquement le chef pour montrer la chaleur familiale dont il a reçue dans son environnement social au cours de son bas âge. Il a profité de l’affection à la fois de son grand-père et de son papa. Il était dans les prédispositions d’une éducation réussie.

Le parcours scolaire du Sarkin Adar…

Après ses études primaires et secondaires, le leader Yacouba Habibou Oumani a fréquenté le lycée technique de Maradi où il a obtenu son BAC G2 avant de fréquenter l’école supérieure de la comptabilité de Lomé au Togo. Dans sa vie de fonctionnaire de l’Etat, il a travaillé dans la société nigérienne d’électricité (Nigelec) chargée de la production et de la distribution d’eau et d’électricité. Cette société est plus tard subdivisée en Nigelec et en société nationale des eaux (SNE) où il servit comme comptable. A l’avènement du multipartisme au Niger, il était mis à la disposition de la mairie de Tahoua où il a travaillé jusqu’à son accession au trône de la chefferie de l’Adar à l’issue des élections le 5 janvier 2014 pour succéder à son défunt oncle Elhadji  Kadi Oumani. Il fait partie lui-même d’une fratrie entièrement scolarisée. Ce qui fait le motive à encourager les enfants à être inscrits à l’école pour réussir.

Membre de l’association des chefs traditionnels du Niger (ACTN), il est un modèle…

Ce qui fait du Sarkin Adar actuel un modèle entant que membre de l’ACTN,  c’est son engagement en faveur de l’inscription et du maintien dans le cursus scolaire surtout des filles exposées au mariage dès le bas âge. C’est ce combat qui fait du personnage du Sarkin Adar une référence dans le rang des chefs coutumiers. Il œuvre sans relâche en faveur de la réduction du mariage des enfants. Sa détermination est sans équivoque comme le prouve la confiance portée en lui par ses collaborateurs. En décidant de l’acte qui porte dorénavant  loin la voix du Mentor, ses plus proches collaborateurs étaient confiants.

Un acte administratif qui fait l’unanimité dans le canton d’Illéla…

Après deux ans de gestion d’une population répartie dans 220 villages, un groupement nomade et une tribu, le Sarkin Adar matérialise son engagement en conformité à la législation nigérienne, la coutume et la religion. C’est la circulaire N°002/CCI/2016 du 28/02/2016 signée des mains de ce personnage qui renforce la confiance entre lui et ses administrés d’une part et entre lui et l’administration d’autre part.
Il est respecté sur l’ensemble du territoire cantonal qui s’étend sur les départements de Bagaroua et d’Illéla. Le canton d’Illéla compte quatre communes dont celle de Bagaroua chef-lieu du département du même nom. Les chefs de villages avouent être dans les prédispositions de porter la voix du Sarkin Adar dans les coins les plus reculés du canton. Car, « lui-même se déplace pour apporter le message de l’inscription et du maintien des enfants à l’école pendant ses tournées annuelles » explique le notable Oumarou, le « Marafa » du Sarkin Adar.

La confiance au Sarkin Adar est enracinée dans les communautés…

Elhadj Yacouba Habibou oumani est le 31ème chef du canton d’Illéla dont son ancêtre le Sultan AGGABA d’Agadez a conquis et protégé comme il l’a fait connaitre à travers le récit de la Massaraouta dont il assume dorénavant les responsabilités. Depuis la nuit des temps, « les populations de l’Ader évitent la colère de leur chef » a laissé entendre le Chef de canton Elhadj Yacouba. Elles sont consultées dans toutes les décisions qui les engagent et ne peuvent pas se soustraire par la suite. Pour ses proches collaborateurs, « aucune personne ne sera responsable du non respect des décisions qu’il initie. Et nous savons d’avance qu’elles sont favorables à notre vie quotidienne. C’est pour cette raison que de la même manière qu’il œuvre pour notre bonheur, nous plaçons aussi notre confiance en lui.».

Un acte favorablement accueilli et produisant des résultats…

Les agents de l’Etat à savoir les responsables de la protection sociale, les enseignants, les infirmiers et les cadres de la santé qui sont parties prenantes dans ce noble combat se sentent plus que jamais disposés à atteindre des résultats positifs depuis l’existence matérielle de l’acte pris par le chef. L’impact est réel, puisque non contraire à la vision politique des autorités du Niger. L’existence matérielle de la circulaire rassure tous les collaborateurs du chef dans leur mission.

L’impact de la circulaire N°002/CCI/2016 du 28/02/2016 sur le changement de comportement dans les communautés…

Pour la DDPE/Illéla, les enfants dont nous avons la responsabilité sont de plus en plus dans une dynamique irréversible. Ils ont une chance exceptionnelle d’avoir un Mentor de taille en la personne du Sarkin Adar. Sous sa conduite, nous enregistrons des résultats palpables dans l’enseignement au primaire comme dans les collèges. C’est ainsi que dix filles de Changnassou et sept de Moujia ont repris leur scolarité après annulation de leurs mariages. Certaines d’entre elles sont même admises au BEPC cette année.  « Avec l’approche initiée par le chef de canton consistant à des tournées annuelles dans des villages, nous avons l’assurance de bien mener notre action », confie la DDPE d’Illéla.

Le cas de la fille Rachida Oumarou du CES Franco-arabe d’Illéla a servi de déclic à de nombreuses filles pour dire non au mariage arrangé. Ce qui fait qu’elles ne sont plus sous la menace de ce type de mariage. C’est plus un dialogue qu’une opposition entre les filles et leurs parents qui créent les conditions de faire valoir le droit.

Le courage de l’adolescente Rachida Oumarou du CES Franco-arabe d’Illéla

Le récit de cette héroïne est un message fort pour toutes les filles dont le droit à l’éducation est menacé :

« Informée de la circulaire signée par le chef de canton, j’ai refusé un mariage qui m’a été imposée alors que j’étais en classe de 6ème. La dot de 300.000 FCFA que mon prétendant a donné lui a été restituée. Je suis à présent suffisamment éclairée pour être à l’abri des problèmes que les filles rencontrent de suite de grossesse précoce. Et, le mariage réduit la chance d’étudier pour la fille. Maintenant que mon mariage est annulé, je vais poursuivre mes études jusqu’après le BAC pour être sage-femme puisque je passe de la 5ème à la 4ème avec 13/20 de moyenne. Je veux rendre ma famille heureuse car je suis la seule enfant inscrite à l’école. En plus, mes parents sont analphabètes et sans ressources financières. Je conseille à toutes mes sœurs de suivre mon exemple puisque notre Mentor, le chef de canton,  nous a créées les conditions de prendre parole et même de nous opposer à tout mariage sans notre consentement. L’association des parents d’élèves est là pour  nous accompagner dans cette œuvre ».

Le point de vue d’un membre de l’association des parents d’élèves (APE) sur la circulaire…
Samaila Ba Illalé membre de l’association des Parents d’Elèves (APE) d’Illéla

De l’avis de ce parent d’élève, « depuis la signature de l’acte courageux de l’Honorable Sarkin Adar il y a deux ans de cela, notre engagement est sans faille. Nous redoublons de vigilance sur les cas de mariages d’enfants surtout des scolaires. Aujourd’hui nous savons que les filles ont leur mot à dire sur toute décision engageant leur avenir. Depuis le « feuilleton Rachida » et une seconde fille du primaire donnée en mariage contre son gré à un homme qui l’a emmené à Cotonou (Bénin) dont le Sarkin Adar a personnellement géré et annulé les mariages, aucune opposition à cette circulaire ne nous est signalée ».

L’Etat du Niger et ses partenaires techniques ont vu juste en associant les chefs traditionnels à ce combat utile.  Avec l’engagement d’un des leurs qui donne un bel exemple, les communautés ne peuvent que rester solidaires à son action. Sarkin Adar Elhadj Yacouba Habibou Oumani est sûrement un modèle dont chaque communauté a besoin pour pérenniser « le droit à l’éducation » qui est un des droits universellement reconnus aux enfants et contenus dans la CDE et la CUDH dont le Niger a ratifiés. Par son courage, l’image du Sarkin Adar restera gravée dans la mémoire des populations dont il préside la destinée entant que «  icône » pour les enfants.

CHEHOU Azizou, Aïr Info, envoyé spécial à Illéla