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Affaire Niger/Africard  : Enfin un accord à l’amiable !

Le litige entre la société Africard et l’Etat du Niger vient de connaître son épilogue grâce à un accord à l’amiable entre les deux parties. C’est du moins ce qui ressort de la conférence de presse que les avocats du Niger ont organisé le Samedi 11 Août 2018 dans la Salle de Conférence de la Direction Générale des Impôts.

 Au cours de cette conférence de Presse, Maïnassara Maïdagi, Directeur Général de l’Agence Judiciaire de l’Etat, Maître Illo Issoufou, Avocat au Barreau du Niger et Maître Gabriel Archange, ancien Bâtonnier, Avocat au Barreau du Benin, ont expliqué aux hommes de médias présents la procédure qui a contraint la Société Africard à se soumettre à un règlement à l’amiable.

Etant entendu que « mieux vaut un règlement à l’amiable qu’un bon procès » comme l’a si bien précisé l’Avocat Gabriel Archange, le Niger a accepté ce qui est, d’ailleurs, tant souhaité par Africard. Ce qui a conduit les deux parties à signer un accord qui met fin à toutes les procédures engagées contre le Niger et les saisies de ses biens à l’étranger par la Société Africard. Par cet accord, le Niger octroie un dédommagement à ladite Société d’un montant de plus de 5 milliards de Francs Cfa.

Dans le cadre de cette affaire, le Niger a vu beaucoup de ses biens saisis un peu partout dans le monde. Mais, grâce au concours des services de renseignements de l’Etat, une fraude a été découverte et qui a mis à nu la collusion entre certains nigériens et le Directeur général de la Société Africard.

De ce fait, le Niger a engagé un recours extraordinaire en révision contre la décision de justice, alors, devenue définitive qui donnait des droits sur notre pays à cette société. Ayant compris que le Niger détient des preuves concrètes de fraude dans l’affaire, et cela va à l’encontre de ses intérêts, Africard a proposé un accord à l’amiable. Ce que la partie nigérienne a accepté. Sans cela, le Niger va se trouver dans l’obligation de mener une rude bataille judiciaire sur 70 procédures de saisie de ses biens dans le monde comme l’ont découvert ses avocats. Tout cet aller-retour procédurier a permis à ces derniers de découvrir, aussi, que le Niger possède des immeubles dans certaines parties du monde mais occupés par des chancelleries des pays tiers. Ce qui constitue un véritable bonus à notre pays en plus de l’économie de plus de 40 milliards qu’il va faire grâce à cet accord à l’amiable.

Bassirou Baki Edir