Hier, le procureur général près la Cour d’appel de Niamey a publié un communiqué de presse ‘’pour large diffusion’’ mettant en garde les auteurs des ‘’discours de haine et de propagande à caractère ethno régionaliste mettant en péril la quiétude sociale et le vivre ensemble chers à nos concitoyens’’.
Selon le procureur général près la Cour d’appel de Niamey : « Il est inacceptable sous prétexte de la démocratie et de liberté d’expression, des individus aux desseins inavoués cherchant à remettre en cause ce climat de paix qui le bien le plus précieux que nous ont légué les générations passées ».
En appelant à la conscience de tous pour que cessent ces pratiques, le procureur général rappelle également à tous que : « …tout acte de discrimination raciale ou ethnique, de même que toute propagande régionale, toute manifestation contraire à la liberté de conscience et à la liberté de culte, susceptible de dresser les uns contre les autres, est constitutif d’infraction à la loi pénale et puni comme telle par l’article 102 du code pénal d’une peine d’emprisonnement de (1) an à (5) ans et de l’interdiction de séjour ».
Et le procureur général a conclu son communiqué en ces termes : « Je mets en garde tous les fauteurs de troubles quelle que soit leur position sociale, contre ces comportements antisociaux et indignes. D’ores et déjà, les procureurs de la République près les tribunaux de grande instance ainsi que les présidents des tribunaux d’instant assumant les fonctions du parquet sont instruits pour que les individus auteurs, co-auteurs ou complices de tels actes soient traqués, identifiés, appréhendés et traduits devant les juridictions qui appliqueront sans faiblesse, j’en suis certain, la loi dans toute sa rigueur au regard du caractère particulièrement graves de tels agissements ».
D’aucuns pensent que cette réaction de la justice a été tardive au regard justement de la gravité et la flagrance de la forfaiture. Mais, mieux vaut tard que jamais, dit-on.
EMS