C’est E. Cioran qui a dit : « Notre époque sera marquée par le romantisme des apatrides.» Et comme qui dirait, par précaution, J-J. Rousseau préconisait : « La première règle que nous avons à suivre, c’est le caractère national : tout peuple a, ou doit avoir un caractère national, s’il en manquait, il faudrait commencer par le lui donner ». C’est conscient de l’intérêt général que le législateur a inscrit dans la Constitution de la 7ème République : « Art. 38 – La défense de la Nation et de l’intégrité du territoire de la République est un devoir sacré pour tout citoyen nigérien ».
Faisant une rapide radioscopie du comportement de certains nigériens, acteurs d’une opposition politique plutôt atone et esseulée, voire virtuelle, l’on peut aisément extrapoler la pensée du grand écrivain roumain, Emil Cioran, en disant que notre époque, au Niger, est marquée par le fanatisme des apatrides.
En effet, depuis un certain temps, une certaine presse, animée par des journalistes aux ordres d’un gourou en déliquescence politico-morale, s’en prend impunément à notre pays, à ses institutions, et même au président de la République dont le seul tort est d’avoir réussi à faire des réalisations concrètes qui crèvent les yeux par leur qualité et leur pertinence.
Ces journalistes et ceux qui les alimentent en fausses rumeurs pour déstabiliser les institutions de la République ont certainement oublié d’où ils viennent. Ils ont oublié que la nation nigérienne a été bâtie patiemment, collectivement, difficilement, dans la pauvreté, mais aussi dans la dignité de son peuple qui a su cheminé pacifiquement et sereinement au gré des vicissitudes d’une gouvernance qui a connu des hauts et des bas, avec des périodes de crises : politiques, coups d’état, rébellions armées, économiques, sécheresses, famines.
Et c’est au moment où le Président Issoufou MAHAMADOU s’attèle à effacer ce passé douloureux de notre mémoire, au moment où il s’active à rompre avec le cycle de crises multiformes qui avaient plombé le décollage de notre pays, que ces compatriotes ont choisi de travailler à plomber davantage le fonctionnement des institutions, à ternir l’image de notre pays et à tirer le Niger vers le bas, vers ce passé douloureux !
Dans leur démarche de déconstruction des efforts du Gouvernement, ils renient la stabilité politico-institutionnelle et la croissance économique que le président Issoufou MAHAMADOU est en train de réaliser afin de donner au Niger, à son peuple et à ses fils, l’espoir d’un tournant historique qualitatif parmi les grandes nations. Ils renient cette dynamique positive, cette volonté d’inscrire le Niger dans la voie du développement socio-économique, cette volonté politique dont le credo est : plus jamais d’instabilité politique et institutionnelle, plus jamais de crises sociopolitiques et de mauvaise gouvernance, plus jamais de famine, plus jamais d’injustice sociale, plus jamais de remise en cause de l’ordre constitutionnel et de la dynamique démocratique voulue par notre pays.
Non seulement ils renient cette volonté du président Issoufou MAHAMADOU d’effacer les stigmates de ce passé douloureux où le Niger n’avait connu que misères et instabilités, mais en plus, ils combattent fermement cette volonté d’offrir au peuple nigérien une chance inespérée de connaître enfin la croissance économique et sociale, la stabilité, la paix, « la propriété des biens, la sûreté des particuliers » dans un environnement régional en proie aux conflits.
Choisissant cette posture digne des apatrides fanatiques, leur angle d’attaque contre le Niger, son peuple et ses institutions républicaines consiste aujourd’hui à faire cause commune avec des escrocs étrangers pour mettre le pays à genou.
C’est ainsi qu’ils ont pris fait et cause pour un escroc international, qui a assigné le Niger devant des tribunaux dans le seul but de lui soutirer des milliards de nos francs. C’est l’affaire Africard, que tout le monde connaît aujourd’hui au Niger grâce aux apatrides de Lumana et leurs journalistes qui ont pour mission de défendre, vaille que vaille, ces escrocs internationaux contre leur propre pays. Depuis que les journalistes de Lumana ont fait de ce simple contentieux, parmi tant d’autres que tous les pays du monde gèrent au quotidien, une affaire d’état, ils excellent dans le satanisme et la haine du régime actuel, promettant chaque matin, comme des oiseaux de mauvais augure, au peuple nigérien et à son Gouvernement tous les malheurs du monde.
Pensant avoir trouvé la ficelle par laquelle ils pourront miraculeusement installer Hama Amadou, leur gourou en fuite, sur le trône du palais présidentiel, ils rivalisent dans la quête des ragots et de tout ce qui pourrait faire avancer la cause d’Africard LTD contre l’Etat du Niger. Et, leur dernière trouvaille consiste à exhiber une pseudo interview d’un certain Dany Chaccour, présenté comme le PDG de la fameuse mafia intitulée Africard LTD, à qui ils ont attribué la paternité de tenir des propos d’une rare violence et d’une rare gravité contre un Etat souverain et son peuple, contre son Gouvernement et ses dirigeants, contre ses institutions, contre tous les Nigériens.
Eux qui parlent souvent de souveraineté, qui se disent souverainistes, comment comprendre leur démarche lorsqu’ils prennent fait et cause en faveur d’un escroc contre leur pays, dans un contentieux pendant devant des tribunaux ? De quelle logique se prévalent-ils en agissant de cette sorte ? Le sieur Dany Chaccour n’est-il pas tout simplement l’instrument commode qu’ils ont adoubé, et qui leur procure impunité, afin de faire passer à travers lui leur propre haine et leur propre ressentiment contre le Niger et son peuple ? Aspirent-ils vraiment à diriger un jour ce pays.
S’agissant de cette interview, l’on peut se demander si elle est réellement authentique, car beaucoup d’indices permettent d’en douter :
1. En effet, une petite recherche sur Internet permet de comprendre que le fameux Dany Chaccour de leur interview est un simple restaurateur libanais, propriétaire du restaurant Em Sherif situé dans le centre-ville de Beyrouth, comme l’atteste sa page face book ci-dessous :
https://www.facebook.com/dany.chaccour.3
2. En outre, il faut remarquer que nulle part le journaliste n’a dit comment il a pu rencontrer un personnage aussi important et aussi puissant, comme cela se fait dans le vrai métier de journalisme.
3. Ce fameux Chaccour semble être très familier du Niger puisqu’il tient au quotidien une macabre comptabilité du nombre de victimes nigériennes de Boko haram auxquelles il veut donner la charité. De même, il s’apitoie sur le sort de «martyrs de l’armée nigérienne, l’armée intègre du Niger », selon ses propres mots.
Si le fameux Chaccour du journal le Courrier n’est pas un des opposants politiques au régime de la Renaissance, comment comprendre qu’il élude un instant son dossier Africard et prenne à son compte les thèmes favoris de l’opposition nigérienne en s’en prenant au régime en ces termes ?: « nous saurons comment utiliser les informations en notre possession pour montrer aux nigériens la corruption et la fraude de certains sur les dossiers du Mont Greboun, des biens immobiliers à l’extérieur au nom de tierces personnes, appartements aux USA et aux noms de membres des familles clefs au pouvoir, des appartements en France au nom de la fille d’une personne clef dans les coulisses de cette affaire…le peuple nigérien a affaire à des dirigeants qui, eux-mêmes, ne s’intéressent pas aux biens de l’Etat » (sic).
Plus surprenant encore, il parle de la presse nigérienne comme « le seul bastion fort face à l’éventuelle révision constitutionnelle prévue, et face au Guri system qui rend le Niger, si riche, si pauvre »!
Il y a anguille sous roche ! Des deux choses l’une, ou cette interview est une pure (voire pire) invention de Lumana et de ses journaux, auquel cas ils doivent répondre de leur forfait devant les juridictions compétentes, ou alors elle est authentique, comme ils l’affirment, auquel cas également ils doivent répondre devant les tribunaux de cette complicité trop troublante avec un escroc international qui se livre, dans leur journal, à une escalade verbale et à des menaces à peine voilées contre les institutions, contre la République, contre le gouvernement, contre le président Issoufou Mahamadou.
Dans tous les cas, qu’elle soit authentique ou inventée de toute pièce par Hama Amadou et ses journalistes, cette interview est condamnable sur toute la ligne. Ceux qui l’ont fait pour plaire à leur gourou ont eu tort de le faire ; il est clair qu’ils ne sont pas des vrais citoyens, mais plutôt des apatrides, qui doivent méditer cette pensée de Démosthène : « je crois d’un bon citoyen de préférer les paroles qui sauvent aux paroles qui plaisent. »
En défendant Africard LTD dans sa tentative d’escroquerie organisée contre l’Etat du Niger, les journalistes de Lumana et leurs complices ont pris le parti du Mal par excellence dont Africard est la figure maléfique contre le Bien qu’est le Niger et son peuple. Par cet acte, ils se mettent en marge de la République, dont ils bafouent les lois et la fierté nationale. Leur connexion avec l’ennemi du Niger pourrait être perçu comme un acte de haute trahison.
En reniant les actions salvatrices du Président Issoufou MAHAMADOU pour déployer l’essor du Niger dans tous les domaines et en refusant d’admettre l’existence et l’authenticité des preuves détenues par les avocats du Niger contre Africard, les journalistes de Lumana et leurs complices font preuve de mauvaise foi. Or, la mauvaise foi ne se corrige pas, elle se combat, comme disait Nietzsche : « la croyance que rien ne change provient soit d’une mauvaise vue, soit d’une mauvaise foi. La première se corrige, la seconde se combat.»
Par ce comportement, les Lumanistes et leurs journalistes jouent la carte de la déstabilisation, ils s’érigent en ennemis de l’Etat et de ses institutions. Ils doivent par conséquent être combattus comme des ennemis des intérêts du Niger, conformément aux lois et règlements de la République.
Harakoye Garba