Dans le cadre de la Célébration de la 2ème édition de la Journée Africaine de Lutte Contre la Détention Préventive, la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a organisé ce vendredi 28 Avril 2017 dans la salle de documentation de ladite commission une conférence-débat sur le thème : « la Détention préventive au Niger ». C’était sous la présidence du Pr.Khalid Ikhiri premier responsable de l’institution, en présence des membres du bureau, personnel administratif, technique de la CNDH et des responsables des structures de la Société Civile.
Dans son mot introductif, le Secrétaire Général de la CNDH a situé le contexte dans lequel est commémorée cette journée. Amadou AliChina Kourgéuni a indiqué que la journée africaine de lutte contre la détention préventive a été instituée par le RINADH, qui est un regroupement des Institutions Nationales des Droits de l’Homme(INDH) d’Afrique. L’année 2016 étant l’année inaugurale, le RINADH a demandé à chaque INDH de marquer la journée au niveau national. Ce qui justifie l’organisation d’une conférence débat sur la thématique animée par un magistrat.
Dans son exposé, Moussa Boubacar Harissou a développé la notion et les conditions dans lesquelles un inculpé peut se retrouver placer en détention préventive. Aussi, le conférencier a précisé Les motifs et les délais de la détention préventive. Parlant de la détention préventive au Niger, le conférencier a indiqué qu’il y a des textes qui tardent à évoluer comparativement à certains pays. A la question de savoir si la détention préventive peut avoir un lien avec le respect des droits humains, Moussa Boubacar Harissou a répondu que si les motifs définis par le législateur ne sont pas respectés, cela peut entrainer de violations des droits humains.
A travers une série de questions et de contributions, des participants ont surtout demandé à la CNDH de mener un plaidoyer en vue d’évaluer la mise en application de la détention préventive au Niger. Notons que dans la matinée de ce vendredi, responsables de la CNDH, acteurs de la société civile se sont d’abord retrouvées dans la Maison d’arrêt de Niamey pour s’entretenir avec les prévenus, mais aussi avec le régisseur sur les conditions de travail.
T Ibrahim