Niamey, Niger (IINA) – Au Mali, après l’ouverture le lundi 27 mars de la Conférence d’entente nationale sans les représentants de l’ex-rébellion armée, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), et de l’Opposition politique, les premiers ont finalement décidé de répondre présente le lendemain, soit le mardi 28 mars, reprenant ainsi leurs places au deuxième jour des travaux de cette rencontre de réconciliation nationale.
La conférence, prévue par l’Accord de paix issu du processus d’Alger, rappelle-t-on, vise à « élaborer une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale sur une base consensuelle ». « Nous voulons un Mali uni et nous sommes ouverts », a lancé le Président malien Ibrahim Boubacar Keïta lors de la cérémonie d’ouverture, invitant les Maliens au rassemblement et à l’introspection en faveur de l’intérêt général. Il a aussi appelé à éviter que la conférence « ne soit prise en otage par les surenchères diverses, par les tentatives de positionnement et par les remises en cause d’arrière-garde ».
Par cette décision des ex-rebelles de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), la rencontre a finalement trouvé du tonus, même si une frange importante de la population n’y est pas représentée, selon plusieurs observateurs qui font notamment cas des réfugiés. Ils sont, en effet, des dizaines de milliers à avoir fui les violences dans le nord du pays, et leur voix ne se fera pas entendre directement pendant les négociations.
KPM/AH/IINA