Le gouvernement a engagé une opération de recensement du parc automobile de l’Etat. C’est le Premier ministre en personne qui s’occupe de ce dossier, apprend-on. Il a demandé aux présidents des institutions de la République et aux ministres de lui faire le point des véhicules utilisés par leurs structures respectives. C’est une bonne chose car il y a une réglementation sur l’utilisation des véhicules de l’Etat qui est allègrement foulée au pied. N’importe qui peut avoir un véhicule pourvu qu’il dispose de solides relations avec ceux qui gèrent le parc de leur structure. Au détriment des besoins des services.
Mais ce qu’il faut craindre, c’est que cette opération meurt de sa belle mort comme tant d’autres opérations de même nature. Souvenez-vous de l’opération de recensement des villas de l’Etat. Il a été relevé que des individus occupent des maisons de l’Etat, sans en avoir le droit et sans rien payer depuis des années. D’autres plus cupides ont mis les maisons en location pour eux-mêmes. Comme si ces maisons leur appartenaient, ils perçoivent des frais de location à la fin de chaque mois. Ce dossier a été mis dans les tiroirs.
On se rappelle aussi de l’opération billettage des agents de l’Etat. Plus de 3 ans après, le rapport n’a jamais été rendu public. Que dire enfin de la nécessité longtemps affirmée d’harmoniser le fichier des fonctionnaires tenu par le Ministère de la Fonction publique et le fichier solde géré par le Ministère des Finances pour corriger les noms fictifs ou les emplois multiples, à l’image du travail de qualité que fournit la HALCIA sur les dossiers des contractuels de l’enseignement ?
Tiemago Bizo