Depuis un certain temps les structures de notre parti du département de Dogon-Doutchi sont en proie à une situation de tension très grave. Cette tension est née suite à l’arrivée de Monsieur Ibrahim Yacouba en leur sein et de la promotion par celui-ci de pratiques totalement étrangères aux mœurs de notre parti.
Lorsque nous nous sommes rendu compte de l’ampleur que prenait cette crise nous avons convoqué une réunion présidée par le Président du parti en personne regroupant un certain nombre de camarades du département et tenté de trouver une solution qui sauvegarde les intérêts du parti en restaurant la confiance, l’unité et la cohésion entre les camarades. A l’issue de cette rencontre un comité spécial a été mis en place pour réfléchir sur la question. Celui-ci a soumis ses conclusions au Président du parti, lequel est sur le point à son tour de les soumettre aux instances appropriées pour leur mise en œuvre éventuelle.
Par ailleurs le samedi 15 août le coordonnateur régional de Dosso a convoqué une réunion régionale sur un ordre du jour précis qui n’a rien à voir avec la situation prévalant à Doutchi. Cette réunion, en effet, concerne 6 responsables statutaires précis de chaque commune ainsi que les députés de la région. Ignorant royalement cet état de fait M Ibrahim Yacouba envoya à cette rencontre une nombreuse escouade de ses partisans à partir de Niamey , laquelle exigera que l’on traite de la question du renouvellement des structures de Doutchi. Les responsables de la Fédération leur ont expliqué qu’un tel point n’est pas à l’ordre du jour. Il faut, ici, rappeler que les structures de notre parti ont été renouvelées à la fin de l’année 2013( à une époque où Ibrahim Yacouba ne se réclamait peut-être même pas du PNDS ) pour un mandat de 4 ans et il ne peut aujourd’hui tout au plus être question, le cas échéant, que d’élargissement des bureaux conformément à la Résolution du Comité central du parti des 10 et 11 Août 2014. De toute façon , à l’ordre du jour de la réunion de Dosso du 15 août il n’était question ni d’ouverture ni encore moins de renouvellement des bureaux, pas plus à Doutchi qu’ailleurs.
Considérant que ses partisans n’ont pas été autorisés à s’exprimer à Dosso, M Ibrahim Yacouba a présidé le jeudi 20 août une réunion de tous ses partisans au siège du SNAD à Niamey et a décidé de convoquer pour le dimanche 23 août un meeting populaire à Doutchi afin que ceux-ci selon ses propres mots expriment chez eux, où personne ne peut les en empêcher, ce qui leur a été interdit à Dosso.
Face au caractère extrêmement grave de cette décision qui est l’expression achevée d’une transgression des règles élémentaires d’unité et de discipline du parti, le président du parti a formellement conjuré M Ibrahim Yacouba de renoncer à ce projet. Peine perdue, celui-ci s’est obstiné à vouloir tenir son meeting fractionniste allant jusqu’à organiser le transport de ses partisans de Niamey et même de Maradi. Il faut souligner qu’il n’a même pas cru devoir informer les autorités municipales, lesquelles n’ont eu d’autre choix que de déployer la force publique pour faire échec à son projet. Cela ne l’a toutefois pas empêché de tenir sa réunion dans sa résidence privée et de faire lire une déclaration à travers laquelle il a dit tout le mépris qu’il a pour les dirigeants du parti, en particulier pour le Vice-Président du parti, le camarade Foumakoye Gado.
Depuis sa création en 1990 notre parti n’a jamais été confronté à une telle épreuve, jamais sa direction n’a vu son autorité défiée à ce point, jamais nos règles n’ont été bafouées de cette façon et jamais un camarade n’a eu si peu d’égard pour les impératifs d’unité et de discipline dont seule l’observance stricte nous a permis de tenir face aux nombreuses vicissitudes par lesquelles nous sommes passés.
Mais la plus choquant et le moins acceptable, c’est de voir le Directeur de cabinet du Président de la République défier les autorités publiques en maintenant une manifestation interdite avec tous les risques de troubles que cela comporte.
Nous comprenons d’autant moins son comportement que nous avons fait de lui ministre d’abord et Directeur de cabinet adjoint du Président de la République ensuite alors qu’il était acteur de la société civile, qu’il ne se réclamait pas de notre parti et que nous ne nous attendions même pas à ce qu’il le fasse un jour.
En effet, depuis qu’il s’est piqué de l’idée de faire la politique dans notre parti tout en restant paradoxalement dans le cadre des douanes M Ibrahim Yacouba n’a eu en vue que sa promotion personnelle . Ses nombreux moyens financiers , pour le moins étonnants quand on sait qu’il s’agit d’un agent de la Fonction publique, qu’il investit soi- disant dans le parti, il ne les investit que pour assurer son prestige personnel et conforter son imagine telle qu’il la cultive d’un homme riche, le seul capable, distribuant de façon cupidement intéressée motos, mosquées, ambulances et autres boubous. Dans sa Déclaration du 23 août il a exprimé tout son mépris pour Foumakoye Gado et les camarades dirigeant les structures de Doutchi les traitant d’impopulaires et d’incapables oubliant que quand lui faisait, grâce à la Douane, cet argent dont il se prévaut aujourd’hui et sur lequel il compte tant, eux étaient au parti dans le dénuement total, faisant passer nos suffrages de 9000 en 1993 à 71000 voix en 2011.
Contrairement aux idées qu’il développe, en atterrissant par effraction dans les structures de notre parti à Doutchi après ses déboires à Maradi à l’issue d’une précédente tentative similaire, il n’a pas découvert un désert mais un parti en pleine expansion, tel que cela est attesté par ses résultats ayant fait de lui le premier parti du département au cours des élections de l’année 2011.
Ce qu’il a depuis lors entrepris ce n’est pas de renforcer le parti mais de mobiliser certains de nos propres camarades parallèlement à nos structures et en utilisant ces camarades dans son projet fractionniste dont l’objectif ultime est de faire main basse sur nos structures à travers une véritable OPA basée sur l’usage de l’argent et l’instrumentalisation d’arguments indécents totalement méconnus dans notre parti.
Dans son obsession morbide d’assurer son auto- promotion M Ibrahim Yacouba a poussé le ridicule au point de promouvoir le port d’un bonnet particulier utilisé par ses partisans comme un véritable signe de ralliement, symbole d’une dissidence rampante. C’est apparemment sa conviction du caractère messianique de son entreprise qui explique son arrogance et la facilité avec laquelle il use des méthodes de rébellion les plus surprenantes, comme cela a été le cas le 23 août. Mais si Ibrahim Yacouba veut jouer les messies, il s’est trompé de cadre en pensant pouvoir le faire au PNDS.
Au regard des faits graves ci- dessus évoqués et de la discorde générale que M Ibrahim Yacouba se propose d’installer dans un parti qui sans rien lui devoir lui a fait l’honneur de lui confier les plus hautes responsabilités de la République, le Comité Exécutif National , réuni en session extraordinaire ce mardi 25 août 2015 a décidé d’exclure des rangs de notre parti M Ibrahim Yacouba.
Le CEN du parti lance un appel à tous les camarades sincères que ce personnage a pu abuser, en particulier dans le département de Doutchi à ne pas être dupes du jeu d’un homme qui a voulu se servir de notre parti comme il aurait pu le faire d’un autre parti pour assouvir des ambitions personnelles. En effet, M Ibrahim Yacouba ne serait jamais venu au PNDS si en 2011 nous étions encore restés dans l’opposition, les camarades se doivent de ne jamais perdre cela de vue.
Le CEN du PNDS met en garde M Ibrahim Yacouba contre toute tentative d’ingérence dans les affaires de notre parti.
Le CEN du PNDS demande à tous les camarades de resserrer les rangs, de combattre le fractionnisme et de cultiver plus que jamais les valeurs qui ont toujours fait la force de notre parti, à savoir l’estime et le respect mutuels ainsi que la solidarité et la discipline.
Fait à Niamey le 26 août 2015
Vive la Democratie
Vive le PNDS-Tarayya