Quand l’ARDR viole les textes de la République….

Qui est réellement le chef de file de l’opposition aujourd’hui ? Selon les textes en vigueur ce n’est très certainement pas Seyni Oumarou. A preuve : l’ORDONNANCE  N° 2010-85 du  16 décembre 2010 portant Statut de l’opposition est très claire. Elle dispose que : « Article 21 : Le Chef de file de l’opposition politique est le premier responsable du parti de l’opposition ayant le plus grand nombre d’élus à l’Assemblée nationale. En cas d’égalité de sièges, le Chef de file de l’opposition politique est le premier responsable du parti ayant totalisé le plus grand nombre de suffrages exprimés aux dernières élections législatives ».

La Constitution et le règlement intérieur du parlement ne disent pas le contraire. Et la dernière mise en place du bureau de l’Assemblée Nationale en dit long sur cette question. C’est justement là un véritable dilemme pour l’ARDR. Une épine dans le pied de Seyni Oumarou.  Nous ne sommes pas dans le cas de figure d’égalité de sièges. Il va sans dire que désormais Hama Amadou disposant du plus grand nombre de députés est de facto le chef de file de l’opposition.

On comprend aisément pourquoi justement Hama Amadou ne se gêne pas de se comporter comme tel et aime dire à qui veut l’entendre être le principal opposant du président Issoufou. Cela doit être dûment constaté notamment par l’ARDR qui voudrait donner de leçons de violations de la Constitution.

Nous pensons que de la même façon que le MNSD aile Seyni Oumarou est disposé à exclure des militants de l’Autre MNDS y compris des députés, il doit être également enclin à tirer les conséquences de la situation ainsi créée. Au Lumana aussi, la realpolitik et surtout le contexte obligent, on est moins frondeur pour revendiquer ce droit. N’est-ce pas comme l’a si bien dit Lénine « qu’on ne peut plus compter lorsqu’on court à sa perte » ?

(Nous y reviendrons)

Tiemago Bizo