Depuis son exil doré parisien, HP (Honorable Parisien) ne chôme pas en imagination manipulatrice pour tenter de modifier son destin politique par tous les moyens, un destin politique qui semble pourtant irrémédiablement scellé depuis belle lurette. Comme vous le savez sans doute, l’alpha et l’oméga de Hama Amadou en ce bas-monde, c’est l’exercice du pouvoir suprême, comme si quelque part, le personnage souffrait du complexe qui lui fait croire qu’il serait né pour commander.
Pour la conquête de ce précieux graal, il aura tout mis en œuvre et tout tenté, ne reculant devant rien, exit donc les bons pré- ceptes moraux et autre bonne conscience, seule la fin justifiant les moyens chez Hama ! Aimant le pouvoir pour le pouvoir et cherchant le pouvoir pour le pouvoir, il aura succombé au charme destructeur de la vanité humaine qui amène souvent certains hommes à croire que l’on peut parvenir à ses fins ultimes par des artifices et des manœuvres de toutes sortes, enlevant ainsi à la grande providence sa part de mystère dans le dénouement des destins humains !
Tel fut le cas de Hama Amadou au Niger, l’enfant prodige du MNSD auquel tous les oracles de la politique pré- disaient un avenir politique radieux avant le grand naufrage de 2007 qui l’avait conduit au goulag de Koutoukalé. Revenu à la grâce sous la Septième République, tel un éternel damné, il retourna à ses vieux démons en rompant, sans raisons valables, l’alliance avec le PNDS dans laquelle lui et son parti étaient pourtant logés à une meilleure enceinte. Le coup de grâce survint avec l’affaire des bébés Ibo importés du Nigéria dans laquelle lui et sa seconde épouse étaient impliqués.
Refusant de répondre devant la justice, il prit alors la tangente en direction de la France où il écume pré- sentement un exil doré dans le luxueux XVIème Arrondissement de Paris. Absent du territoire national depuis plus d’une année, au terme de la loi électorale nigérienne, HP ne peut, logiquement, être candidat à l’élection présidentielle de 2016, car le Code électoral nigérien dispose que le candidat en question doit avoir vécu sur le territoire national six mois avant la tenue du scrutin.
Pour contourner cet obstacle légal, HP aurait confié son passeport à un de ses proches pour venir au poste frontalier de Makalondi pour y faire apposer un visa d’entrée au Niger. Par ce moyen frauduleux, les avocats de HP pourraient avoir un argument juridique pour prouver que leur candidat remplirait pleinement les conditions de résidence sur le sol national fixées par le Code électoral. Malheureusement pour HP, cette manœuvre a foiré, puisque les agents de police du poste frontalier de Makalondi ont tout simplement refusé la triche, en dépit des offres alléchantes que le monsieur leur aurait faites.
Finalement, devant l’inflexilibilité des agents de police, le faussaire disparut des lieux et se volatilisa dans la nature. Voilà comment une première tentative du Fugitif pour contourner les dispositions du Code électoral a lamentablement échoué. Aujourd’hui, on est surpris par légèreté de la manœuvre venant d’un homme que l’on avait jusque-là présenté comme un grand stratège politique au Niger, car il n’y a pas un seul obstacle à la candidature de HP à l’élection présidentielle de 2016, mais plusieurs dont celui de résidence sur le territoire national semble tout aussi insurmontable que ceux posés par le certificat médical qui requiert la présence physique du candidat chez un des médecins agrées officiellement à cet effet.
Au demeurant, on peut se demander quand est-ce que HP se résoudra à accepter la triste vérité : il est out pour 2016 !