Au Niger, une attaque du groupe islamiste Boko Haram samedi 25 avril aurait coûté la vie à une cinquantaine de soldats nigériens basée sur l’île de Karamga, sur le lac Tchad. Le ministère nigériens de la Défense ne confirme pas ce bilan et indique dans un communiqué « des opérations en cours » pour chasser Boko Haram de l’île.
Les pertes seraient considérables. Attaqués samedi au petit matin par des combattants de Boko Haram, les 120 soldats positionnés sur l’île de Karamga, au large des rives du lac Tchad, n’ont pas résisté à l’assaut. Face à plusieurs centaines d’assaillants arrivés en moto et à pied et appuyés par une importante force de frappe motorisée, une source évoque même plus de 2 000 membres du groupe islamiste, les militaires nigériens auraient accusé de très lourdes pertes. Après des combats acharnés et au vu du rapport de force en défaveur des soldats, la retraite a été sonnée. L’île a dans un premier temps été abandonnée aux éléments de Boko Haram.
Au moins 48 soldats nigériens auraient été tués
Selon une source à Diffa, la capitale de la région du sud-est nigérien – une source qui a requis un strict anonymat -, les combats auraient fait 48 militaires morts et 36 portés disparus. Un bilan extrêmement lourd s’il venait à se confirmer, le plus lourd bilan subi par l’armée nigérienne dans le cadre de sa lutte contre Boko Haram. Dans un communiqué, le ministère de la Défense confirme l’attaque, mais n’avance aucun bilan.
De son côté, le président Mahamadou Issoufou, à peine rentré d’un déplacement a convoqué dans l’urgence une réunion du Conseil national de sécurité, regroupant les responsables de l’armée et des chefs d’institutions. Le président a demandé que ses troupes se redéploient sur l’île afin de chasser les éléments de Boko Haram toujours présents.
L’entrée en action des hélicoptères de combat a permis de récupérer l’île de Karamga des mains de Boko Haram, selon le commandant de la zone militaire de Diffa, le calme est revenu dans l’île et les opérations de ratissage se poursuivent. L’île de Karamga avait déjà été attaquée au moins de février. Sept soldats nigériens, 15 combattants de Boko Haram et un civil avaient été tués dans des combats selon une source officielle.
Source: RFI