Beaucoup de nos concitoyens avaient dû être, certainement, surpris et choqués par la dernière sortie médiatique du président de la coordination régionale Lumana de Tillabéry, Issoufou Issaka, qui accusait, péremptoirement, le ré- gime de la septième république d’être profondément corrompu.
Un ami qui se trouvait à côté de moi devant le petit écran au moment où Issoufou Issaka lisait sa déclaration, avait, subitement, sursauté avant de me demander : ‘’Il se fout de nous ou quoi ce monsieur?’’ Sourire aux lèvres, je lui répondis : ‘’Non, il blague, il veut aussi justifier son poste dans le parti Kay na turay au détriment de ma courageuse sœur Lady Gros’’
Toutes blagues mises à part, Issoufou Issaka est mal placé, mais alors très mal placé pour donner des leçons d’honnêteté et de bonne moralité à qui que ce soit au Niger, lui qui est aujourd’hui à la tête d’une fortune colossale, mais surtout d’un patrimoine immobilier hors du commun, digne d’un grand commerçant ou homme d’affaires.
En effet, comment pourrait-il justifier ces quinze cossues villas constituant un îlot entier sises à Kouara Kano, lorsqu’on sait très bien qu’il n’est point un homme d’affaires et dont il n’a pas hérité ? Il les a toutes acquises avec son grade de fonctionnaire de l’Etat ! Comme disent les Ivoiriens, ‘’faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages’’.
C’est alors un personnage pareil, sans vergogne, avec une telle outrecuidance, qui veut s’ériger en moralisateur public, lui dont, durant toute sa carrière, n’aura fait que se servir et se remplir les poches. Voilà pourquoi nous disions que la septième république perdait son temps ailleurs en écrouant de petits marteaux comme Youba Diallo dont personne au Niger ne peut, de bonne foi, douter de sa probité morale, sans demander des comptes à des individus comme Issoufou Issaka pour enrichissement illicite.
Nous publions sur deux pages quelques unes des villas de son immense empire immobilier que nous avons pu découvrir grâce à nos investigations.
Jugez-en plutôt, tout en espérant que la HALCIA aura bientôt un nouveau ‘’client’’ à ajouter à son tableau de chasse.
Opinions (N. 257 du 11 Mars 2015)